Montgomery, saluant ses soldats : mais où donc est l'ennemi ? |
Bientôt, on voit même des fantassins qui, après avoir jeté leur fusil et leur casque et agité un bout de tissu quelconque, s'empressent d'aider les soldats britanniques et canadiens - ces mêmes soldats qu'ils sont pourtant censés combattre (1) - à décharger leurs péniches échouées sur le sable !
L'impressionnant festival pyrotechnique de l'Artillerie et de l'Aviation était donc parfaitement inutile : les Italiens ne demandant en vérité qu'à se rendre en masse et quasiment sans tirer un seul coup de feu,... et les Allemands ayant depuis longtemps vidé les lieux en direction de l'intérieur des terres !
Mais si les hommes de la Wehrmacht ont bel et bien retraité, ils l'ont néanmoins fait avec une efficacité toute germanique : à des kilomètres à la ronde, toutes les routes ont en effet été minées, et tous les ponts détruits, en sorte qu'il faudra cinq jours aux troupes du Génie pour réparer les dégâts et permettre aux hommes du XIIIème Corps de s'extraire de la pointe de la botte italienne et de progresser enfin vers Salerne, où la 5ème Armée américaine est sur le point de débarquer.
Plus grave : l'objectif premier de Baytown, qui était d'attirer les regards, et les moyens, des Allemands, et les détourner ainsi de Salerne, n'a pas du tout été atteint, ce qui, comme nous allons le voir, va avoir des conséquences dramatiques…
(1) signé dans l’après-midi du même jour à Cassibile (Sicile) par le général Giuseppe Castellano, l'Armistice ne sera cependant communiqué que cinq jours plus tard aux soldats italiens qui, de facto, demeureront donc des combattants ennemis jusqu’au 8 septembre 1943
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