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| Pièces de 380mm du Warspite, en action contre Reggio di Calabria |
A 04h30, tirés par les navires qui croisent au large, ou par les canons à longue portée installés sur le rivage sicilien, des centaines de tonnes d’obus s’abattent sur Reggio di Calabria, à l’extrême pointe de la botte italienne.
Conformément à une tradition désormais bien établie, il s’agit sinon d’annihiler, du moins d’assommer, à grands renforts d’explosifs et d’effets pyrotechniques, les défenses ennemies, et ce afin de faciliter l’arrivée des péniches et le débarquement des troupes, des véhicules et du matériel qu’elles contiennent.
Pourtant, à peine ont-ils commencé à sauter sur le sable que les soldats britanniques et canadiens du XIIIème Corps se rendent compte que "quelque chose" ne va pas...
... mais où est donc passé l’ennemi ?
Où se cachent donc les soldats italiens et, surtout allemands, dont chacun a encore pu mesurer la combativité lors de la conquête de la Sicile, à peine un mois plus tôt ?
Si beaucoup croient à une ruse de guerre, la réalité est pourtant bien plus prosaïque : sachant le débarquement imminent, et leurs positions intenables, les hommes de la 26ème Panzer et de la 29ème division de Panzer Grenadiers ont tout simplement vidé les lieux deux jours plus tôt en direction des massifs montagneux, laissant à leurs camarades transalpins le soin de défendre les plages et ce qui peut encore l’être de l’Honneur italien…
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