Victor-Emmanuel III, visitant les troupes italiennes en Sicile, janvier 1943 |
... lorsque le Président Hindenburg avait nommé Hitler Chancelier du Reich - c-a-d chef du gouvernement - en janvier 1933, ce dernier avait vécu pendant de nombreux mois dans la hantise que le vieux maréchal, s’appuyant sur une armée où il était demeuré très populaire, finisse par le destituer, ce pourquoi, à la mort de ce dernier, le 2 août 1934, il s’était empressé de cumuler les deux fonctions, en ajoutant le titre de Chef de l'État à celui de Chancelier.
En Italie, la situation est cependant fort différente puisque le Roi Victor-Emmanuel III, monté sur le trône en 1900, et qui a nommé Mussolini à la tête du gouvernement en 1922, est toujours, quarante-trois ans plus tard, le Chef de l'État en titre et dispose donc toujours de la possibilité de démettre Mussolini quand bon lui semble,… c-à-d, en pratique, lorsque l'intéressé aura perdu le soutien de ses pairs et du reste de la population italienne !
A la différence de l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste n’est pas non plus une dictature au plein sens du terme : le Roi conserve ses prérogatives; les forces de police et de sécurité italiennes ne possèdent ni l'efficacité ni les pouvoirs élargis du S.D. ou de la Gestapo allemandes, et pas davantage de camps de concentration où expédier tous les mécontents; la population ne marche pas au pas de l'oie et ne se prive pas, à l'occasion, d'exprimer son insatisfaction; enfin, et à la différence de Hitler, Mussolini ne peut compter sur le soutien indéfectible d’aucune garde prétorienne toujours là pour le protéger et toujours prête à mourir pour lui.
Les revers dus à la guerre ayant considérablement émoussé le soutien dont le Duce a pu bénéficier jusque-là, tout l'édifice s'apparente à présent à un château de cartes, qui n'attend plus qu'un léger vent pour s'écrouler...
En Italie, la situation est cependant fort différente puisque le Roi Victor-Emmanuel III, monté sur le trône en 1900, et qui a nommé Mussolini à la tête du gouvernement en 1922, est toujours, quarante-trois ans plus tard, le Chef de l'État en titre et dispose donc toujours de la possibilité de démettre Mussolini quand bon lui semble,… c-à-d, en pratique, lorsque l'intéressé aura perdu le soutien de ses pairs et du reste de la population italienne !
A la différence de l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste n’est pas non plus une dictature au plein sens du terme : le Roi conserve ses prérogatives; les forces de police et de sécurité italiennes ne possèdent ni l'efficacité ni les pouvoirs élargis du S.D. ou de la Gestapo allemandes, et pas davantage de camps de concentration où expédier tous les mécontents; la population ne marche pas au pas de l'oie et ne se prive pas, à l'occasion, d'exprimer son insatisfaction; enfin, et à la différence de Hitler, Mussolini ne peut compter sur le soutien indéfectible d’aucune garde prétorienne toujours là pour le protéger et toujours prête à mourir pour lui.
Les revers dus à la guerre ayant considérablement émoussé le soutien dont le Duce a pu bénéficier jusque-là, tout l'édifice s'apparente à présent à un château de cartes, qui n'attend plus qu'un léger vent pour s'écrouler...
2 commentaires:
Bonjour,
Votre blog est toujours intéressant à lire mais sur le quadrillage policier de l'état fasciste,la barque était quand même bien chargée: maillage très fin du mouchardage des citoyens "qui pensaient mal" via des organismes parapoliciers comme la MSVN (milice fasciste), fichage maniaque des opposants ...mais aussi des hiérarques fascistes! par Arturo Bocchioni, le premier flic d'italie, contrôle maniaque de la presse par des directives quotidiennes (et ridicules) du Minculpop, Ministère de la Culture Populaire c.a.d Ministre de la propagande, lois fascistissimes mettant toutes les libertés politiques sous le boisseau.
L'OVRA , la gestapo sauce bolognaise avait une réputation bien établie de cruauté et d'efficacité (l'assassinat ds frères Rosselli en France par les tueurs de la Cagoule avait été pilotée par l'OVRA et récompensée en milliers de mitraillettes Beretta, bien plus que la Cagoule n'en pouvait utiliser.) Les intellectuels, écrivains et syndicalistes étaient priés d'aller casser des cailloux dans les carrières de pierre des îles méditerranéennes,les ouvriéers italiens travaillant à l'étranger étaient fliqués par des mouchards (dont la trop fameuse Laetitia Tourreaux...)
Par contre , sauf à la fin du régime et durant la République de Salo, les juifs n'ont été que mollement persécutés, peut être parceque Mussolini avait longtemps eu une maîtresse et inspiratrice politique juive, Margarita Sarfatti.
En plus du blog les commentaires sont de qualités :-)
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