Le Pape Pie XII, priant au milieu des rescapés du bombardement de Rome |
... Rome, 19 juillet 1943
Dès juin 1940, les Britanniques ont également commencé à bombarder sporadiquement les villes italiennes avec, il faut bien le dire, fort peu de résultats vu la faiblesse des moyens employés.
Mais avec le bombardement de Gênes, le 22 octobre 1942, l’affaire est devenue d'autant plus préoccupante que la conquête de l'Afrique du Nord a immédiatement placé des villes comme Catane, Palerme ou encore Naples à portée directe des bombardiers alliés qui, n'ayant guère à craindre la DCA ou la chasse italiennes, peuvent de surcroît opérer bien plus confortablement qu'au dessus de l'Allemagne.
La population italienne, qui jusque-là ne s'était nullement émue des bombardements de sa propre aviation sur des villes ou villages éthiopiens, britanniques, grecs ou russes (y compris, en Éthiopie, avec des gaz de combat), a soudainement fort peu apprécié le fait de se retrouver elle-même prise pour cible dans ses propres villes et villages.
Et le 19 juillet 1943, le soutien au régime, qui avait déjà considérablement décliné après la perte des premières colonies africaines, suivies par les catastrophiques défaites d'El-Alamein et de Stalingrad, où des dizaines de milliers de soldats italiens avaient été tués ou faits prisonniers, a subi un coup fatal lorsque les premiers appareils américains ont commencé à bombarder Rome, y faisant quelque 3 000 morts !
Cinq jours plus tard, le Grand Conseil du Fascisme, qui n'a plus été convoqué depuis 1939, vote alors une résolution visant à octroyer les pleins pouvoirs au Roi, une résolution juridiquement non contraignante mais qui constitue de facto un véritable désaveu de la politique de Mussolini, lequel va chuter de son piédestal dans les heures suivantes...
Dès juin 1940, les Britanniques ont également commencé à bombarder sporadiquement les villes italiennes avec, il faut bien le dire, fort peu de résultats vu la faiblesse des moyens employés.
Mais avec le bombardement de Gênes, le 22 octobre 1942, l’affaire est devenue d'autant plus préoccupante que la conquête de l'Afrique du Nord a immédiatement placé des villes comme Catane, Palerme ou encore Naples à portée directe des bombardiers alliés qui, n'ayant guère à craindre la DCA ou la chasse italiennes, peuvent de surcroît opérer bien plus confortablement qu'au dessus de l'Allemagne.
La population italienne, qui jusque-là ne s'était nullement émue des bombardements de sa propre aviation sur des villes ou villages éthiopiens, britanniques, grecs ou russes (y compris, en Éthiopie, avec des gaz de combat), a soudainement fort peu apprécié le fait de se retrouver elle-même prise pour cible dans ses propres villes et villages.
Et le 19 juillet 1943, le soutien au régime, qui avait déjà considérablement décliné après la perte des premières colonies africaines, suivies par les catastrophiques défaites d'El-Alamein et de Stalingrad, où des dizaines de milliers de soldats italiens avaient été tués ou faits prisonniers, a subi un coup fatal lorsque les premiers appareils américains ont commencé à bombarder Rome, y faisant quelque 3 000 morts !
Cinq jours plus tard, le Grand Conseil du Fascisme, qui n'a plus été convoqué depuis 1939, vote alors une résolution visant à octroyer les pleins pouvoirs au Roi, une résolution juridiquement non contraignante mais qui constitue de facto un véritable désaveu de la politique de Mussolini, lequel va chuter de son piédestal dans les heures suivantes...
3 commentaires:
Bonjour,
Concernant le pape, je pense qu'il s'agit de Pie XII et non de Pie VII.
Bonne journée
C'est corrigém merci ;-)
Ahhh! ...Pie XII et sa conseillère gouvernante allemande, Soeur Pascalina Lehnert, que les italiens , pas dupes , appelaient irrévérencieusement "La Papessa" ...toute une époque ...voilà un Pape qui a passé des compromis avec Mussolini (accords de Latran) n'a condamné que tardivement et mollement le massacre des juifs (La bulle "Mit brennender Sorge")et qui n'a pas été bien virulent contre l'Hitlérisme né en Bavière (province catholique de l'Allemagne)..tout comme Pie XI son prédecesseur n'avait pas jugé utile de calmer le fou furieux cardinal Goma Y Tomas , franquiste à tous crins qui appelait à la Guerre Sainte au nom du Christ Roi et bénissait les canons de Franco et ses régiments de tirailleurs marocains...pour la plus grande indignation de l'éctrivain français (pieux et fervent catholique) george Bernanos...bref Pie XI ou l'alliance du trône et de l'autel , du sabre et du goupillon...à cette époque l'église Catholique avait choisi son camp (mais détestait en secret Mussolini , pas vraiment une grenouille de bénitier, qui , dans sa jeunesse estudiantine avait commis un livre mettant en scène un cardinal érotomane)...
La diplomatie vaticane c'est toujours très subtil.
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