Le généralissime Joseph Joffre |
… même si c'est son nom qui, un siècle plus tard, demeure toujours le plus intimement lié au désastre des Dardanelles, Winston Churchill n’est cependant pas le seul, ni même le principal, instigateur de cette stratégie "périphérique" qui, avec le recul du Temps, n’était pourtant pas une si mauvaise idée qu'on a bien voulu le dire après son échec.
En France, la dite idée, défendue notamment par le colonel de Lardemelle, chef d’état-major de la 5ème Armée, a d’ailleurs été présentée au Président Raymond Poincaré dès le mois d’octobre 1914,… c-à-d avant-même le ralliement de l’Empire ottoman à la Triple Alliance et la fermeture des détroits !
Dans sa première version française, le plan consiste cependant à faire débarquer un énorme corps expéditionnaire franco-britannique à Salonique, dans le but d’attaquer la Hongrie à revers, en direction du Nord, et protégé que l’on serait par la Serbie - alliée de l'Entente - à l’Ouest, et par la Roumanie - alors neutre - à l’Est.
Encore faudrait-il néanmoins que la Grèce, également neutre, accepte de voir débarquer des troupes étrangères sur son sol, et que la Roumanie se décide quant à elle à sortir de sa tranquille neutralité (2) pour rallier à son tour les rangs de l’Entente !
Et encore faudrait-il, surtout, que le chef suprême des armées de la République, le généralissime Joseph Joffre (1) manifeste de son côté un quelconque enthousiasme à l’idée de se priver de quelques-unes des 75 divisions françaises qui, avec 6 divisions britanniques et 6 divisions belges, éprouvent déjà toutes les peines du monde à contenir les 85 divisions allemandes présentes sur le Front ouest…
(1) Joffre avait été nommé à ce poste en juillet 1911
En France, la dite idée, défendue notamment par le colonel de Lardemelle, chef d’état-major de la 5ème Armée, a d’ailleurs été présentée au Président Raymond Poincaré dès le mois d’octobre 1914,… c-à-d avant-même le ralliement de l’Empire ottoman à la Triple Alliance et la fermeture des détroits !
Dans sa première version française, le plan consiste cependant à faire débarquer un énorme corps expéditionnaire franco-britannique à Salonique, dans le but d’attaquer la Hongrie à revers, en direction du Nord, et protégé que l’on serait par la Serbie - alliée de l'Entente - à l’Ouest, et par la Roumanie - alors neutre - à l’Est.
Encore faudrait-il néanmoins que la Grèce, également neutre, accepte de voir débarquer des troupes étrangères sur son sol, et que la Roumanie se décide quant à elle à sortir de sa tranquille neutralité (2) pour rallier à son tour les rangs de l’Entente !
Et encore faudrait-il, surtout, que le chef suprême des armées de la République, le généralissime Joseph Joffre (1) manifeste de son côté un quelconque enthousiasme à l’idée de se priver de quelques-unes des 75 divisions françaises qui, avec 6 divisions britanniques et 6 divisions belges, éprouvent déjà toutes les peines du monde à contenir les 85 divisions allemandes présentes sur le Front ouest…
(1) Joffre avait été nommé à ce poste en juillet 1911
(2) la Roumanie ne rejoindra l'Entente qu'en aout 1916
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