lundi 11 mars 2019

5958 - ... les Anglais ensuite

Portrait de Lord Kitchener, Ministre de la Guerre, sur une affiche de recrutement
… 2 janvier 1915

Vu les réticences de Joffre et l’impossibilité de rallier Athènes et Bucarest dans un délai prévisible, ce plan français est cependant mort-né, mais il n’en est pas de même de l’idée de l’attaque  "périphérique", que les Britanniques - faut-il s’en étonner - ne tardent pas à privilégier.

Pour le Ministre de la Guerre, Lord Kitchener, il est tout à fait possible, considérant les ressources humaines dont dispose la Grande-Bretagne aux Indes, en Égypte ou encore en Australie, de mener une offensive en Orient sans affaiblir pour autant autant le Front occidental.

Il n’en faut pas plus pour que l’amiral Sackville Hamilton Carden, qui commande l'escadre britannique de Méditerranée orientale, se voit confier l’étude d’une attaque des Dardanelles, dont il estime bientôt qu’elles pourraient être forcées  "par des opérations d'envergure" mettant en œuvre - et la précision est importante - "un grand nombre de navires".

A Londres, le Premier Lord de la Mer, John Arbuthnot Fisher, n’est pas opposé au principe, pas plus d’ailleurs que le Premier Lord de l’Amirauté, Winston Churchill,… ce qui tombe d’autant mieux que, le 2 janvier 1915, le grand-duc Nicolas Nikolaïevitch, chef suprême d’une armée russe en grande difficulté depuis la débâcle de Tannenberg (1), et désormais menacée par les Ottomans dans le Caucase, vient encore de supplier les alliés occidentaux de lui venir en aide au plus vite…

(1) le 29 aout 1914, les 1ère et 2ème Armée russes, pourtant largement supérieures en nombre, avaient été mise en déroute par la 8ème Armée allemande commandée par Paul von Hindenburg

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