Le Salamis grec... tel qu'il aurait dû être mis en service |
… par rapport à ses deux devanciers, ce Rio de Janeiro brésilien presque terminé dispose donc d’une tourelle et deux canons supplémentaires, ce qui, à raison de sept tourelles et quatorze pièces de 305mm (!), constitue un record absolu, en définitive fort peu pratique, mais assurément propre à exciter l’imagination à cette époque où les gros canons, et le nombre de gros canons, priment sur toute autre considération !
De fait, plusieurs nations, et en particulier la Grèce, sont sur les rangs pour acquérir le bâtiment mais, à la surprise générale, c'est l'Empire ottoman qui, en décembre 1913, et grâce à de l'argent français (!), finit par se retrouver propriétaire de ce dreadnought aux tourelles innombrables et bientôt rebaptisé Sultan Osman-ı Evvel
Pour la Grèce, dont le propre Salamis vient à peine d'être mis en chantier en Allemagne, cet achat constitue naturellement une catastrophe à laquelle il importe de répondre au plus vite, en commandant elle aussi un deuxième dreadnought, le Vasilefs Konstantinos, à un chantier naval... français !
Dans cette affaire, l'ironie veut néanmoins que la Grèce ne se retrouvera finalement jamais en possession de ces deux bâtiments, puisqu'au déclenchement de la 1ère G.M., le Salamis et, surtout, le Vasilefs Konstantinos, dont la construction venait à peine de débuter, seront loin d'être achevés
Et le sort des deux dreadnought ottomans s'avérera - mais n'anticipons pas - bien plus spectaculaire encore...
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