Le Marat russe, en 1934, notez à nouveau l'étonnante disposition des tourelles |
... les nouveaux dreadnought sont les machines de guerre les plus puissantes jamais construites par l'Homme, mais ils sont aussi, hélas, si incroyablement complexes et coûteux que seule une poignée de nations a encore les moyens de s'en procurer,... et un nombre plus réduit encore les moyens d'en construire lui-même !
Pour les puissances navales de second rang, parmi lesquelles figure l'Empire ottoman, le choix n'existe maintenant plus qu'entre le renoncement pur et simple,... ou alors l'achat auprès d'une grande puissance étrangère.
L'utilité réelle de ces navires dans un conflit armé n'a pas encore été démontrée, et l'Empire est de toute manière ruiné par deux guerres perdues successives, mais en ce début du 20ème siècle, les cuirassés et leurs énormes canons sont l'incarnation-même de la puissance virile d'une nation : ils mobilisent les foules, galvanisent jusqu'aux opposants politiques,… et incitent même les contribuables les plus réfractaires à mettre la main au porte-feuilles par réflexe patriotique !
Et comme la Russie, de son côté, a déjà mis en chantier ses premiers dreadnought (1) auxquels les deux vieux pre-dreadnought déjà achetés d’occasion en Allemagne (2) ne pourront certes pas répliquer, l'Empire ne saurait faire autrement que d’en avoir au moins un lui aussi,… que l’on s’empresse donc, faute d’autre possibilité, de commander en Grande-Bretagne, seule nation alors capable de construire des dreadnought pour d’autres marines que la sienne…
(1) le Sebastopol russe - classe Gangut - avait été lancé le 20 octobre 1911
(2) mis en service en 1894 pour le compte de la Marine impériale allemande, les Friedrich Wilhem et Weissenburg avaient été cédés à la marine ottomane en septembre 1910 et rebaptisés Barbaros Hayreddin et Turgut Reis
(3) jusqu’au déclenchement de la 1ère G.M. les Britanniques allaient ainsi mettre en chantier des cuirassés ou croiseurs de bataille pour le compte du Japon, du Brésil, de la Turquie ou du Chili !
Pour les puissances navales de second rang, parmi lesquelles figure l'Empire ottoman, le choix n'existe maintenant plus qu'entre le renoncement pur et simple,... ou alors l'achat auprès d'une grande puissance étrangère.
L'utilité réelle de ces navires dans un conflit armé n'a pas encore été démontrée, et l'Empire est de toute manière ruiné par deux guerres perdues successives, mais en ce début du 20ème siècle, les cuirassés et leurs énormes canons sont l'incarnation-même de la puissance virile d'une nation : ils mobilisent les foules, galvanisent jusqu'aux opposants politiques,… et incitent même les contribuables les plus réfractaires à mettre la main au porte-feuilles par réflexe patriotique !
Et comme la Russie, de son côté, a déjà mis en chantier ses premiers dreadnought (1) auxquels les deux vieux pre-dreadnought déjà achetés d’occasion en Allemagne (2) ne pourront certes pas répliquer, l'Empire ne saurait faire autrement que d’en avoir au moins un lui aussi,… que l’on s’empresse donc, faute d’autre possibilité, de commander en Grande-Bretagne, seule nation alors capable de construire des dreadnought pour d’autres marines que la sienne…
(1) le Sebastopol russe - classe Gangut - avait été lancé le 20 octobre 1911
(2) mis en service en 1894 pour le compte de la Marine impériale allemande, les Friedrich Wilhem et Weissenburg avaient été cédés à la marine ottomane en septembre 1910 et rebaptisés Barbaros Hayreddin et Turgut Reis
(3) jusqu’au déclenchement de la 1ère G.M. les Britanniques allaient ainsi mettre en chantier des cuirassés ou croiseurs de bataille pour le compte du Japon, du Brésil, de la Turquie ou du Chili !
1 commentaire:
Bonjour, excellent blog....
Pour mesurer le déclin de la marine ottomane , il faut savoir qu'avant d'acheter d'occasion le turgut reis et le barbaros Harryetin aux allemands, les turcs avaient tenté en 1892 de produire un pré-dreadnought en acier dans leurs arsenaux...qui étaient si mal outillés, si obsolètes et si gangrénés par le j'm'en foutisme et la corruption que le navire qui aurait dû s'appeler Abdul Kadir resta plus de 15 ans !!!! en construction (la machine n'était même pas commencée) et pour finir les blocs de bois supportant la quille finirent par être attaqués par la pourriture, la coque se déforma et le navire inachevé fut démantelé sur cale de lancement en 1909....A ce point là et dans ce contexte d'évolution accélérée des navires de combat c'est à pleurer de rire ou de rage...comme on veut!
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