vendredi 4 janvier 2019

5792 - l'erreur de trop

... Bernard Freyberg était un homme courageux, mais aussi un homme sincèrement soucieux de préserver autant que possible la vie des hommes placés sous son commandement, objectif louable en soi mais pas franchement de nature à inciter au sacrifice suprême lorsque seul le dit sacrifice serait en mesure de sauver une armée du désastre.

Ayant finalement à choisir entre la retraite de tout le corps expéditionnaire et une contre-attaque massive qui aurait peut-être pu sauver la situation mais assurément coûté de fort nombreuses vies humaines, Freyberg opta sans hésiter pour la retraite ce qui, dépendamment du point de vue que l'on souhaite adopter, peut passer pour un acte admirable ou, au contraire, pour une incroyable faute professionnelle.

Et de toutes les fautes professionnelles commises par Freyberg, la plus lourde de conséquence fut assurément sa sous-estimation dramatique du véritable potentiel de l'aérodrome de Maleme et de tous les aérodromes de Crète

Parce qu'il voulait les préserver en prévision d'un éventuel retour des appareils de la RAF, aussi peu probable pouvait-il sembler, mais aussi, et surtout, parce qu'il était incapable de comprendre l'intérêt que pourrait éprouver l'ennemi à s'emparer, intacte, d'une piste d'atterrissage apte à recevoir ses plus gros appareils de transport (!), Freyberg n'avait rien fait, avant le 20 mai, pour rendre impraticable celle de Maleme, mais aussi celle de Réthymnon ou Héraklion.

Quand il s'en rendit finalement compte, il était trop tard, et les Junkers 52 déjà occupés à déverser renforts de troupes et de matériels sur l'île...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour!

La moindre des précautions aurait consisté à miner l'aéroport (j'imagine qu'il n'était pas réalisé en béton armé mais simplement aplani et terrassé) ou à y creuser des fossés transversaux façon antichar....il ne manquait pas de bras et en cherchant bien il auraiit sûrement trouvé des pelles et des pioches ,à défaut de ces bulldozers qui ont fait entrer les travaux publics dans la modernité après le 2° GM