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| Churchill et la Crète : un manifeste politique |
... sur le papier, se maintenir en Crète offrait la possibilité de s’en servir comme tremplin en vue d’une éventuelle reconquête du continent, mais surtout comme d’un incoulable porte-avions capable de frapper les arrières de l’ennemi, et en particulier les gisements pétroliers de Ploeisti, indispensables à son effort de guerre.
Mais en pratique, ces ambitions excédaient de très loin, et excéderaient encore longtemps, les capacités de la Grande-Bretagne et de la Royal Air Force, en sorte que le maintien se voulait principalement, pour ne pas dire exclusivement, un manifeste politique.
Il s'agissait de montrer au monde entier, et particulièrement aux États-Unis, dont on sollicitait depuis des mois le soutien militaire, que la Grande-Bretagne, malgré tous les malheurs qui la frappaient, ne baissait et ne baisserait jamais les bras.
Il s'agissait aussi, accessoirement, d'entretenir une fiction, celle d'un Roi Georges qui, en dépit des revendications allemandes, continuait de régner sur la Grèce, à l'image de ce qu'Albert 1er de Belgique avait fait dans la Poche de l'Yser lors de la guerre précédente.
Déterminer dans quelle mesure ce manifeste politique justifiait ou non le sacrifice de dizaines de milliers de soldats, mais aussi de civils qui n'avaient certes pas demandé à se retrouver au beau milieu d'une guerre, est une toute autre question, qui ne sera jamais tranchée...
Mais en pratique, ces ambitions excédaient de très loin, et excéderaient encore longtemps, les capacités de la Grande-Bretagne et de la Royal Air Force, en sorte que le maintien se voulait principalement, pour ne pas dire exclusivement, un manifeste politique.
Il s'agissait de montrer au monde entier, et particulièrement aux États-Unis, dont on sollicitait depuis des mois le soutien militaire, que la Grande-Bretagne, malgré tous les malheurs qui la frappaient, ne baissait et ne baisserait jamais les bras.
Il s'agissait aussi, accessoirement, d'entretenir une fiction, celle d'un Roi Georges qui, en dépit des revendications allemandes, continuait de régner sur la Grèce, à l'image de ce qu'Albert 1er de Belgique avait fait dans la Poche de l'Yser lors de la guerre précédente.
Déterminer dans quelle mesure ce manifeste politique justifiait ou non le sacrifice de dizaines de milliers de soldats, mais aussi de civils qui n'avaient certes pas demandé à se retrouver au beau milieu d'une guerre, est une toute autre question, qui ne sera jamais tranchée...
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