mardi 25 décembre 2018

5782 - "La perte de tant d'hommes en Crète représenterait un coup fatal pour l'effort de guerre néo-zélandais"

Le croiseur Phoebe, classe Dido, ici à Belfast, en 1942
... Sfakia, 31 mai 1941

A l'aube du 31 mai, ils sont environ 9 000 à encore attendre un désormais bien improbable navire.

Malgré tous les efforts des arrière-gardes, et notamment des commandos de la Layforce, les Allemands ne sont plus qu'à quelques kilomètres de Sfakia, en sorte qu'au Caire comme à Alexandrie, Wavell et Cunningham ont convenu que la nuit du 31 mai au 01 juin serait la dernière nuit d'évacuation.

Quatre destroyers sont prévus, ce qui, dans le meilleur des cas, permettrait d'embarquer environ 2 000 hommes.

En apprenant la nouvelle, le Premier Ministre néo-zélandais, Peter Fraser, qui, par une chance inouïe, se trouve précisément en Égypte, se précipite chez Cunningham, le supplie d'envoyer au moins un navire de plus. "La perte de tant d'hommes en Crète représenterait un coup fatal pour l'effort de guerre néo-zélandais", lui explique-t-il.

Et Cunningham cède, accepte de renvoyer le croiseur Phoebe à Sfakia, en compagnie du mouilleur de mines Abdiel et des destroyers Kimberley, Hotspur et Jackal, tous vétérans - et survivants - de cette Bataille de Crète qui vit ses derniers instants.

Mais même en s'y mettant à cinq, ses bâtiments ne pourront embarquer qu'environ 3 500 hommes, ce qui, une fois de plus, va imposer des choix déchirants...

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