Colonne de prisonniers, capturés à Sfakia après le départ du dernier navire |
... Sfakia, 30 mai 1941
A Sfakia, chacun comprend que l’évacuation de ce soir risque fort d’être la dernière,... et aussi qu’il n’y aura certainement pas assez de place pour tout le monde.
Pour le commandement, cela pose évidemment la question de savoir qui sera autorisé à partir, et qui devra au contraire rester et goûter aux joies d’un camp de prisonniers jusqu’à la fin - indéterminée - de cette guerre.
Les arbitrages sont, on s’en doute, difficiles à faire, et encore plus difficile à faire accepter aux perdants, qui utilisent alors toutes sortes d’expédients - comme se déguiser en blessé - pour échapper à leur sort, et ne se privent pas de faire observer que les arbitres, autrement dit les officiers, sont quant à eux presque toujours assurés de décrocher un ticket retour pour Alexandrie.
Parmi ceux-ci figure, évidemment, Bernard Freyberg, que nous avions abandonné au soir du 27 mai alors qu'il retraitait vers le sud à l'arrière d'une grosse moto
Parvenu sain et sauf à Sfakia, le futur ex-commandant-en-chef de la Creforce s'est efforcé d'y organiser ce qui pouvait encore l'être, puis a tranquillement attendu non pas le destroyer ou le croiseur de la Navy, mais bien le quadrimoteur Sunderland chargé de le ramener directement au Caire par la voie des airs.
Dans toutes les guerres, et dans tous les pays, la vie d'un général est, il est vrai, toujours plus importante que celle d'un simple soldat, ce à quoi Wavell, s'il se trouvait menacé de capture à Sfakia et non pas tranquillement assis dans son bureau du Caire, pourrait sans doute ajouter que la capture d'un général comme Freyberg, par ailleurs informé de l'existence et de tous les secrets d'Ultra, profiterait bien davantage à la Propagande et aux Services de Renseignements allemands que celle d'un quelconque soldat anonyme...
A Sfakia, chacun comprend que l’évacuation de ce soir risque fort d’être la dernière,... et aussi qu’il n’y aura certainement pas assez de place pour tout le monde.
Pour le commandement, cela pose évidemment la question de savoir qui sera autorisé à partir, et qui devra au contraire rester et goûter aux joies d’un camp de prisonniers jusqu’à la fin - indéterminée - de cette guerre.
Les arbitrages sont, on s’en doute, difficiles à faire, et encore plus difficile à faire accepter aux perdants, qui utilisent alors toutes sortes d’expédients - comme se déguiser en blessé - pour échapper à leur sort, et ne se privent pas de faire observer que les arbitres, autrement dit les officiers, sont quant à eux presque toujours assurés de décrocher un ticket retour pour Alexandrie.
Parmi ceux-ci figure, évidemment, Bernard Freyberg, que nous avions abandonné au soir du 27 mai alors qu'il retraitait vers le sud à l'arrière d'une grosse moto
Parvenu sain et sauf à Sfakia, le futur ex-commandant-en-chef de la Creforce s'est efforcé d'y organiser ce qui pouvait encore l'être, puis a tranquillement attendu non pas le destroyer ou le croiseur de la Navy, mais bien le quadrimoteur Sunderland chargé de le ramener directement au Caire par la voie des airs.
Dans toutes les guerres, et dans tous les pays, la vie d'un général est, il est vrai, toujours plus importante que celle d'un simple soldat, ce à quoi Wavell, s'il se trouvait menacé de capture à Sfakia et non pas tranquillement assis dans son bureau du Caire, pourrait sans doute ajouter que la capture d'un général comme Freyberg, par ailleurs informé de l'existence et de tous les secrets d'Ultra, profiterait bien davantage à la Propagande et aux Services de Renseignements allemands que celle d'un quelconque soldat anonyme...
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