Sfakia, aujourd'hui : rien n'a fondamentalement changé depuis 1941 |
... évacuer tout le corps expéditionnaire par le sud : quelle idée absurde !
Sur une carte, et à vol d'oiseau, moins de 40 kilomètres séparent pourtant La Canée de Sfakia, que se propose à présent de rallier Freyberg,... sauf qu'il n'existe aucune route qui traverse les Montagnes blanches : très escarpés et difficiles d'accès, serpentant entre étroits ravins et gorges profondes, les rares sentiers ne peuvent pour ainsi dire être franchis qu'à pieds ou, dans le meilleur des cas, à dos de mule... comme le malheureux Roi Georges vient d'ailleurs d'en faire la douloureuse expérience.
Ensuite, il y a le fait qu'on ne trouve, au sud de la Crète, aucune ville ni surtout aucun port le moindrement digne de ce nom : à l'instar d'Agia Roumeli, Sfakia n'est lui aussi rien d'autre qu'un fort modeste village de pécheurs, qui ne compte que quelques centaines d'habitants, et se contente de quelques blocs de pierres grossièrement équarries en guise de jetée !
Même en abandonnant, une fois de plus, les canons et tout le charroi derrière soi, comment imaginer que l'on parviendra à exfiltrer des milliers d'hommes, mais aussi de nombreux blessés, par cette voie qui, certes, sera un peu moins exposée aux coups de la Luftwaffe, mais n'en demeurera pas moins largement à sa portée ?
Mais Freyberg y croit et, de toute manière, Wavell, au Caire, ne voit pas comment s'y opposer. Quant à Churchill, à Londres, quelqu'un finira bien, à un moment ou un autre, par l'avertir de ce qui se passe réellement en Crète !
Dans la pitoyable colonne de soldats vaincus et dépenaillés qui, dans cette nuit du 27 au 28 mai, chemine à présent vers le sud, Bernard Freyberg pourrait à bon droit passer pour un incroyable privilégié : contrairement au Roi Georges, lui au moins est assis à l'arrière d'une grosse moto...
Sur une carte, et à vol d'oiseau, moins de 40 kilomètres séparent pourtant La Canée de Sfakia, que se propose à présent de rallier Freyberg,... sauf qu'il n'existe aucune route qui traverse les Montagnes blanches : très escarpés et difficiles d'accès, serpentant entre étroits ravins et gorges profondes, les rares sentiers ne peuvent pour ainsi dire être franchis qu'à pieds ou, dans le meilleur des cas, à dos de mule... comme le malheureux Roi Georges vient d'ailleurs d'en faire la douloureuse expérience.
Ensuite, il y a le fait qu'on ne trouve, au sud de la Crète, aucune ville ni surtout aucun port le moindrement digne de ce nom : à l'instar d'Agia Roumeli, Sfakia n'est lui aussi rien d'autre qu'un fort modeste village de pécheurs, qui ne compte que quelques centaines d'habitants, et se contente de quelques blocs de pierres grossièrement équarries en guise de jetée !
Même en abandonnant, une fois de plus, les canons et tout le charroi derrière soi, comment imaginer que l'on parviendra à exfiltrer des milliers d'hommes, mais aussi de nombreux blessés, par cette voie qui, certes, sera un peu moins exposée aux coups de la Luftwaffe, mais n'en demeurera pas moins largement à sa portée ?
Mais Freyberg y croit et, de toute manière, Wavell, au Caire, ne voit pas comment s'y opposer. Quant à Churchill, à Londres, quelqu'un finira bien, à un moment ou un autre, par l'avertir de ce qui se passe réellement en Crète !
Dans la pitoyable colonne de soldats vaincus et dépenaillés qui, dans cette nuit du 27 au 28 mai, chemine à présent vers le sud, Bernard Freyberg pourrait à bon droit passer pour un incroyable privilégié : contrairement au Roi Georges, lui au moins est assis à l'arrière d'une grosse moto...
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