Paras allemands prenant un peu de repos, Maleme, mai 1941 |
… La Canée, 20 mai 1941, 22h00.
"La journée d’aujourd’hui a été difficile", souligne Freyberg dans un message expédié à Wavell, sur le coup de 22h00, à son quartier-général du Caire.
"Nous avons été fort malmenés. Jusqu’ici, je pense (sic) que nous tenons [encore] les aérodromes de Rethymno, Héraklion et Maleme ainsi que les deux ports, mais il est difficile de dire de quelle marge de manœuvre nous disposons, et ce serait une erreur pour moi de dresser un portrait optimiste de la situation. Les combats ont été rudes et nous avons tué une grande quantités d’Allemands. Les communications sont extrêmement difficiles" (1)
"La journée d’aujourd’hui a été difficile", souligne Freyberg dans un message expédié à Wavell, sur le coup de 22h00, à son quartier-général du Caire.
"Nous avons été fort malmenés. Jusqu’ici, je pense (sic) que nous tenons [encore] les aérodromes de Rethymno, Héraklion et Maleme ainsi que les deux ports, mais il est difficile de dire de quelle marge de manœuvre nous disposons, et ce serait une erreur pour moi de dresser un portrait optimiste de la situation. Les combats ont été rudes et nous avons tué une grande quantités d’Allemands. Les communications sont extrêmement difficiles" (1)
Et de fait, elles sont à ce point difficiles que, sur la colline 107, le colonel Andrew, totalement coupé de ses supérieurs, sans aucune nouvelle des renforts qu’il n’a cessé de réclamer depuis le début de la matinée, et convaincu - mais bien à tort - de se retrouver à tout moment débordé par l’ennemi, a quant à lui décidé de battre en retraite… mais sans avoir la possibilité de prévenir de ses intentions les défenseurs de Maleme, et en particulier les malheureux rampants de la RAF qui, contre toute attente, et même à son insu (!), tiennent toujours l’aérodrome...
On imagine sans mal le désarroi de ces hommes en découvrant, peu avant l’aube du lendemain, qu’ils ont non seulement été abandonnés par leurs camarades de la colline 107, mais aussi que la dite colline - la seule en vérité qui pouvait les protéger de l’ennemi - est désormais aux mains des Allemands, qui, dans l’aventure et trop contents de l’aubaine, s’en sont emparés sans quasiment tirer un seul coup de feu !
Et que peuvent-ils faire à présent, sans soutien, sans munitions, et quasiment sans eau, si ce n’est… retraiter à leur tour et abandonner de ce fait un aérodrome intact aux mains des Allemands ?
(1) Beevor, op cit
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