lundi 5 novembre 2018

5732 - l'art de ne rien faire

Junkers 52, crashé près de Maleme. Il y en eut bien d'autres...
… des trois aérodromes crétois, celui de Maleme est assurément le plus menacé, et celui qui mériterait le plus de recevoir des renforts, et en particulier les deux bataillons d’Infanterie que Freyberg tient jalousement en réserve près de La Canée.

Mais plutôt que d’expédier des renforts à Maleme, plutôt que d’ordonner cette "importante contre-attaque" qu’attendent et redoutent tant les Allemands, Freyberg décide plutôt… de ne rien faire, ou plus exactement de laisser à ses différents commandants le soin de mener, sur le terrain, les actions qu’ils estiment nécessaires, et ce dans la limite de leurs seuls et bien trop faibles moyens !

A sa décharge, le commandant-en-chef de la Creforce, mais aussi l’ensemble de son état-major, éprouve il est vrai les pires difficultés à se faire une idée exacte de la situation militaire qui prévaut sur cette île où les communications entre les différents secteurs, et entre ceux-ci et le quartier-général, ont toujours été exécrables et sont à présent quasi inexistantes, du fait-même des combats !

En son for intérieur, mais en dépit de toutes les informations qui lui ont été communiquées, Freyberg demeure d’autre part convaincu que ces attaques aéroportées contre les aérodromes ne constituent en fait que le prélude - autant dire de simples manœuvres de diversion - au véritable assaut, lequel viendra nécessairement par la mer, ce qui, dans cette logique, lui impose évidemment de ne pas dégarnir ses positions, mais au contraire de continuer à tenir en réserve, et loin des combats actuels, le maximum de troupes possible !

Mais au manque de communications, et à la croyance en un pourtant bien hypothétique débarquement, s’ajoute à présent un troisième problème, qui ne sera théorisé que plusieurs années après sa mort, par un certain Laurence Johnston Peter

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