jeudi 1 novembre 2018

5728 - un accueil tout sauf chaleureux

Exécution de civils crétois à Kondomari, 2 juin 1941
… et puis, il y a les civils crétois, ces hommes, ces femmes et même ces enfants que le major Reinhardt imaginait réserver un "accueil chaleureux" aux parachutistes allemands mais qui, en fait d’accueil et de chaleur, ne connaissent que les fusils, les haches, les fourches et même, pour l’anecdote, les coups de canne !

Contrairement au reste de l’Europe, où elle ne débutera qu’environ un an après l’arrivée des troupes allemandes, et en pratique seulement après l’invasion de l’URSS, en juin 1941, la Résistance s’organise en Crète dès les premières minutes de l’invasion.

Malheur au para isolé, piégé sur un arbre ou alors blessé et abandonné dans un champ : celui-là a toutes les chances d’être tiré à coups de fusils, empalé sur une fourche, ou battu à mort par l’un ou l’autre villageois.

Un détachement de paras, largué au-dessus de Kastelli Kissamou, et pris à partie par des soldats grecs aidés de civils crétois, perd ainsi cinquante-neuf hommes avant d’être finalement contraint à la reddition.

Ici et là, on voit même des prêtres sonner le tocsin, ramasser leur vieux fusil et mener eux-mêmes leurs paroissiens à la chasse au parachutiste !

Les Allemands, qui ne s’attendaient pas du tout à cela et qui, depuis 1938, n’avaient jamais vécu cela, sont choqués, scandalisés, ordonnent bientôt des représailles, fusillent des dizaines de Crétois, comme à Kondomari, le 2 juin, mais malgré toute la violence et les moyens déployés, ne réussiront jamais à faire de l’île un endroit paisible pour eux…

1 commentaire:

Le Furtif a dit...

"On ne dira pas les Crêtois sont des héros mais les Héros sont Crêtois"
Churchill
Citation approximative
.
Le Furtif