Les paras allemands sautent sur la Crète. Notez le Ju-52 en flammes |
Et la situation est encore pire pour les paras : suspendus au bout de leurs filins, ballottés dans tous les sens, ces soldats d'élite qui, durant toute la durée de leur saut, ne sauraient, avec leur seul et malheureux Schmeisser notoirement imprécis, répliquer efficacement, se retrouvent copieusement canardés et en vérité aussi démunis que des canards posés sur l’eau, le jour de l’ouverture de la chasse !
Et avec leur parachute non-directionnel (1), ils sont surtout à la merci des vents qui, non contents de les disperser, les précipitent fréquemment sur un olivier, un poteau télégraphique ou encore des rangées de barbelés, où ils se retrouvent piégés et sans défense.
"Visez les bottes ! Visez les bottes !", hurlent les sous-officiers à leurs hommes, et de fait, nombre de paras, touchés aux membres inférieurs, sont vite rendus incapables de se remettre debout, et dès lors littéralement cloués au sol par les fantassins néo-zélandais ou australiens qui les chargent à la baïonnette.
C’est une mêlée confuse et sanglante, un combat de chiens d’une sauvagerie inouïe, où Churchill n’est pas loin de gagner son pari et de faire de la Bataille de Crète la première vraie et grande victoire britannique de la guerre...
(1) les parachutes directionnels, ou plus exactement offrant un certain contrôle sur la vitesse et la direction de la descente, ne seront inventés que bien après la guerre.
1 commentaire:
Une remarque de néophyte : peut-être que "viser les bottes" tient compte de la descente des parachutistes et de la vitesse des balles, pour que la-dite balle arrive en gros dans le buste du-dit parachutiste.
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