"Winston est toujours en train d'espérer que des lapins vont sortir d'un chapeau vide !" (Archibald Wavell) |
... certes, le décryptage des plans allemands en est encore à ses balbutiements, mais si les renseignements obtenus sont forcément parcellaires, et par ailleurs souvent erronés sur des détails néanmoins essentiels comme l’identification ou encore la composition exacte des unités engagées, le sens général n’en est pas moins limpide : d’ici quelques jours, quelques semaines au maximum, le Reich va tenter de s’emparer de la Crète par le biais d’un vaste assaut aéroporté lancé prioritairement sur les trois aéroports que compte l’île.
Mais aussi incroyable cela puisse-t-il sembler, Wavell se montre en vérité bien plus embarrassé que satisfait de ces renseignements qui lui révèlent pourtant les intentions de l'ennemi !
"Winston est toujours en train d'espérer que des lapins vont sortir d'un chapeau vide !", fait-il amèrement remarquer à son aide-de-camp,... sans relever le fait qu'il est lui-même un des principaux responsables de cette situation puisque, depuis six mois, et contrairement aux demandes répétées de Churchill, il n'a quasiment rien fait pour renforcer les défenses de la Crète, la considérant dores et déjà comme perdue, et jugeant par conséquent bien plus sage de consacrer les faibles moyens dont il dispose à la préservation d'atouts bien plus essentiels pour l'Empire, à commencer bien sûr par le Canal de Suez !
Rétrospectivement, on peut d'ailleurs se demander si le vieux lion britannique se serait autant obstiné à conserver la Crète s'il avait connu la situation réelle des défenses de l'île, et réalisé que Wavell n'avait jamais mis en chantier, ni même voulu mettre en chantier, le "nouveau Scapa" qu'il lui avait demandé...
Mais aussi incroyable cela puisse-t-il sembler, Wavell se montre en vérité bien plus embarrassé que satisfait de ces renseignements qui lui révèlent pourtant les intentions de l'ennemi !
"Winston est toujours en train d'espérer que des lapins vont sortir d'un chapeau vide !", fait-il amèrement remarquer à son aide-de-camp,... sans relever le fait qu'il est lui-même un des principaux responsables de cette situation puisque, depuis six mois, et contrairement aux demandes répétées de Churchill, il n'a quasiment rien fait pour renforcer les défenses de la Crète, la considérant dores et déjà comme perdue, et jugeant par conséquent bien plus sage de consacrer les faibles moyens dont il dispose à la préservation d'atouts bien plus essentiels pour l'Empire, à commencer bien sûr par le Canal de Suez !
Rétrospectivement, on peut d'ailleurs se demander si le vieux lion britannique se serait autant obstiné à conserver la Crète s'il avait connu la situation réelle des défenses de l'île, et réalisé que Wavell n'avait jamais mis en chantier, ni même voulu mettre en chantier, le "nouveau Scapa" qu'il lui avait demandé...
3 commentaires:
Bonjour et félicitations pour ce bloguepassionnant.
Il y aurait un livre à écrire sur les relations entre Churchill et ses généraux / ou amiraux.
les historiens modernes comme François Kersaudy portent churchill au pinacle mais les chefs militaires qui ont bossé avec lui à l'époque étaient d'un avis nettement différent, en particulier le très lucide, très criotique mais très loyal maréchal Alan brooke, son Chef d'etat Major...qui tentait de l'empêcher de s'embarquer dans des aventures militaires farfelues comme l'invasion de la partie occidentale de sumatra
Même Kersaudy parle du fait que Churchill était capable du meilleur comme du pire, notamment quand il prétendait fait le travail des généraux à leur place.
bonjour,
est ce normal? ce Post a déjà été publié dans lemême fil il y a un peu plus d'une semaine
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