Soldats néo-zélandais, remerciés par le Roi George II après sa fuite de Grèce |
... composées pour moitié de soldats grecs et pour l’autre d’Australiens, de Néo-Zélandais, d’Écossais et de Gallois, les forces alliées en Crète, ou CreForce, alignent un peu plus de quarante-deux-mille hommes... à qui tout ou presque manque, non seulement pour combattre mais aussi pour effectuer le moindre travail de soldat : on y trouve en effet "du personnel de la RAF sans avion, des monteurs sans outil, des chauffeurs sans véhicule, des terrassiers sans pioche, et des traînards de tous les régiments, corps et unités imaginables" (1)
Le plus souvent désœuvrés, abattus par leur récentes défaite en Grèce et l’humiliante retraite qui s’en est suivi mais aussi - il faut bien le dire - par la certitude qu’ils vont bientôt devoir recommencer à combattre - et cette fois sans arme ! - contre un ennemi qu’ils ont fini par considérer comme invincible, et alors que tant de leurs camarades ont quant à eux retrouvé la relative quiétude du Caire, ces hommes ordinaires, qui n’ont rien des super-héros de cinéma, cherchent alors refuge dans l’alcool, soit la seule ressource qui, en Crète, semble inépuisable.
Le plus souvent désœuvrés, abattus par leur récentes défaite en Grèce et l’humiliante retraite qui s’en est suivi mais aussi - il faut bien le dire - par la certitude qu’ils vont bientôt devoir recommencer à combattre - et cette fois sans arme ! - contre un ennemi qu’ils ont fini par considérer comme invincible, et alors que tant de leurs camarades ont quant à eux retrouvé la relative quiétude du Caire, ces hommes ordinaires, qui n’ont rien des super-héros de cinéma, cherchent alors refuge dans l’alcool, soit la seule ressource qui, en Crète, semble inépuisable.
"Pour ceux qui avaient réussi à s’échapper de Grèce, l’île de Crète paraissait un endroit idyllique, un endroit d’une grande beauté et d’une grande fraternité, où on levait continuellement les verres en l’honneur de la grande cause commune. Les Crétois, bien que redoutables buveurs eux-mêmes, ne manquaient jamais d’être stupéfaits par la propension des Anglo-saxons à s’enivrer.
Dépendamment de leur degré d’intoxication, les soldats saouls déambulaient partout en braillant des chansons mièvres ou grivoises. Si la BBC diffusait des chansons populaires comme ‘The Banks of Loch Lomond’ (2) ou ‘There is a Tavern in the Town’ (3) ceux qui souffraient du mal du pays s’attroupaient immédiatement autour de la radio" (4)
(1) Anthony Beevor, Crete, the Battle and the Resistance
(2) The Bonnie Banks O' Loch Lomond : célèbre chanson traditionnelle écossaise faisant référence à la révolte de 1745
(3) très populaire parmi les étudiants, cette chanson fut rendue célèbre par l’interprétation qu'en donna Rudy Vallée au milieu des années 1930
(4) Beevor, op cit
(1) Anthony Beevor, Crete, the Battle and the Resistance
(2) The Bonnie Banks O' Loch Lomond : célèbre chanson traditionnelle écossaise faisant référence à la révolte de 1745
(3) très populaire parmi les étudiants, cette chanson fut rendue célèbre par l’interprétation qu'en donna Rudy Vallée au milieu des années 1930
(4) Beevor, op cit
1 commentaire:
Bonjour et bravo pour votre blog
pour les amateurs de littérature, le très amer et très caustique écrivain britannique Ewelyn Waugh (oui c'est un Monsieur, pas une dame) a narré les conditions branquignolesques et totalement marquées du sceau du pire amateurisme côté britannique de l'invasion de la Crète et de son évacuation piteuse par les soldats de sa majesté, dans un des trois volets de sa trilogie romanesque "the sword of honour" où le brave lieutenant Guy crouchback (ledouble littéraire de l'auteur) qui s'est engagé pour servir le Roi et l'Empire se retrouve ballotté par des évènements qui le dépassent, lui et ses supérieurs.
C'est très noir, très méchant et en même temps hilarant.
L'oeuvre compte trois tomes 1° Men at arms " 2° Officers and gentlemen" et le 3° "Unconditionnal surrender" (la capitulation), si ma mémoire est bonne l'épisode de Crète est dans ce dernier volume.
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