mardi 9 octobre 2018

5705 - l'ami de Churchill

Le général Bernard Freyberg
... vétéran de la Première Guerre mondiale, commandant-en-chef du corps expéditionnaire néo-zélandais depuis le début de la Seconde, très apprécié de ses hommes, auprès desquels il vient encore - mais en vain - de combattre aux Thermopyles, le général Bernard Freyberg est aussi, et peut-être surtout, un ami personnel de Churchill, petit "détail" qui, comme nous allons le voir, a son importance

Les deux hommes se sont rencontrés pour la première fois en 1914, et ne se sont jamais perdus de vue par la suite. Après la débâcle grecque, dont Freyberg, fidèle a sa réputation d’homme chanceux, s'est sorti sain et sauf et avec l'essentiel de ses troupes, c'est lui que Churchill a choisi pour tenir la Crète, que l'intéressé, quelques heures avant d'apprendre sa nomination, considérait pourtant... indéfendable !

Car si la plupart des soldats imprudemment envoyés en Grèce sont parvenus à s’échapper par la mer avant, pour bon nombre d'entre eux, de se retrouver en Crète, il en va tout autrement de leur matériel qui, comme à Dunkerque un an plus tôt, a dû être presque entièrement détruit et abandonné sur les plages et les routes de la retraite.

En tout, plus de deux cents avions, une centaine de tanks, quatre cents canons de tout calibre, mais aussi plus de mille huit cents mitrailleuses et près de huit mille véhicules (!) ont ainsi été sacrifiés en seulement trois semaines de campagne.

Et si Freyberg va bel et bien, avec quelque quarante-deux mille hommes de troupe, bientôt combattre les Allemands à deux contre eux, les effectifs dont il dispose n’en seront pas moins dramatiquement sous-équipés…

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