Le Roi George II de Grèce |
... l'exemple hollandais, aurait pu, aurait dû, servir d’avertissement à Hitler.
Mais faute de toute possibilité de conquérir la Crète par un débarquement classique, le Führer n'a en vérité d'autre choix, s’il entend clôturer la Campagne de Grèce à brève échéance - quelques jours, quelques semaines au maximum - et se lancer à l'assaut de l’URSS dans la foulée, que de donner son aval à une opération pourtant promise, dès le départ, à de lourdes pertes humaines et matérielles,… surtout si l'on y ajoute le fait que, pour cette opération, les planificateurs de Merkur ont bénéficié de bien moins de temps que n'en avaient disposé ceux qui avaient organisé l'opération, plus réduite, contre la Hollande, un an plus tôt !
Ironiquement, cette acceptation de l'inévitable est un sentiment que partage au même moment Winston Churchill, tout aussi décidé pour sa part à conserver la Crète dans le giron britannique !
Dans le chef du vieux lion britannique, il y a bien sûr, des raisons militaires et géostratégiques : se maintenir en Crète après avoir perdu la Grèce, c'est conserver malgré tout une porte d'entrée sur les Balkans ainsi que la possibilité, grâce à l’Aviation, de frapper à tout moment l'ennemi sur ses arrières... ou de ravitailler les mouvements de résistance qui commencent déjà à y apparaître.
Mais il y a aussi, et peut-être surtout, des considérations politiques : à l'instar de ce que fut, lors de la guerre précédente, la Poche de l’Yser pour le Roi Albert 1er de Belgique, la Crète pourrait représenter, pour le Roi George II, et aussi pour lui-même, une manière d’affirmer que la Grande-Bretagne n'abandonne pas ses alliés, que l’Allemagne n'a pas gagné cette bataille et que la souveraineté grecque est toujours d’application (1),… ne serait-ce que sur une fraction minuscule de son territoire…
(1) c’est d'ailleurs en Crète, et non pas directement au Caire, que le Roi George II a atterri le 23 avril, après son départ forcé d’Athènes
Mais faute de toute possibilité de conquérir la Crète par un débarquement classique, le Führer n'a en vérité d'autre choix, s’il entend clôturer la Campagne de Grèce à brève échéance - quelques jours, quelques semaines au maximum - et se lancer à l'assaut de l’URSS dans la foulée, que de donner son aval à une opération pourtant promise, dès le départ, à de lourdes pertes humaines et matérielles,… surtout si l'on y ajoute le fait que, pour cette opération, les planificateurs de Merkur ont bénéficié de bien moins de temps que n'en avaient disposé ceux qui avaient organisé l'opération, plus réduite, contre la Hollande, un an plus tôt !
Ironiquement, cette acceptation de l'inévitable est un sentiment que partage au même moment Winston Churchill, tout aussi décidé pour sa part à conserver la Crète dans le giron britannique !
Dans le chef du vieux lion britannique, il y a bien sûr, des raisons militaires et géostratégiques : se maintenir en Crète après avoir perdu la Grèce, c'est conserver malgré tout une porte d'entrée sur les Balkans ainsi que la possibilité, grâce à l’Aviation, de frapper à tout moment l'ennemi sur ses arrières... ou de ravitailler les mouvements de résistance qui commencent déjà à y apparaître.
Mais il y a aussi, et peut-être surtout, des considérations politiques : à l'instar de ce que fut, lors de la guerre précédente, la Poche de l’Yser pour le Roi Albert 1er de Belgique, la Crète pourrait représenter, pour le Roi George II, et aussi pour lui-même, une manière d’affirmer que la Grande-Bretagne n'abandonne pas ses alliés, que l’Allemagne n'a pas gagné cette bataille et que la souveraineté grecque est toujours d’application (1),… ne serait-ce que sur une fraction minuscule de son territoire…
(1) c’est d'ailleurs en Crète, et non pas directement au Caire, que le Roi George II a atterri le 23 avril, après son départ forcé d’Athènes
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