jeudi 27 septembre 2018

5693 - une nouvelle campagne de terreur

Les ruines de Belgrade : une campagne de terreur de plus...
... Belgrade, 13 avril 1941

Le 13 avril, après une semaine de combats, Belgrade est investie par la Wehrmacht, que la Luftwaffe, renouant avec la stratégie des bombardements de terreur, a depuis longtemps transformée en amas de ruines, sous lesquelles s'entassent plus de 15 000 cadavres.

Encore trois jours, et les combats s'arrêtent. Le 17, la Capitulation est officiellement signée et le Roi Pierre II n'a plus alors qu'à prendre une route de l'exil qui finira par le mener, comme tant d'autres monarques et chefs d'État européens avant lui, jusqu'à Londres (1)

Et comme il est de coutume, cette nouvelle et incontestable victoire allemande se solde une fois encore par le démembrement de l'adversaire, éclaté entre zones d'occupation allemandes, italiennes, hongroises ou bulgares, et divisé entre un État indépendant de Croatie dirigé par le Poglavnik oustachi - et ultra-fasciste - Ante Pavelić (2), et un Gouvernement de Salut National de Serbie croupion, quant à lui placé sous la direction de l'ancien Ministre de la Guerre, et non moins fasciste, Milan Nedić (3)

Pour Hitler, c'est un triomphe de plus, mais un triomphe qui, dès l'été, va vite se transformer en véritable cauchemar lorsque, à l'appel d'une URSS désormais en guerre contre le Reich, les communistes yougoslaves de Josip Broz Tito entreront en résistance.

Mais ceci est une autre histoire...

(1) bien que demeuré à la tête d'un gouvernement en exil reconnu par l'ensemble des Alliés, le Roi Pierre II sera rapidement contesté sur le terrain yougoslave par la résistance communiste de Tito, qui finira par s'imposer et par interdire tout retour du Roi, lequel n'aura alors d'autre choix que de s'expatrier aux États-Unis, où il mourra en 1970 sans jamais avoir revu son pays
(2) réfugié en Amérique du Sud après la guerre grâce aux bons soins de l'Église catholique, Ante Pavelić décédera finalement à Madrid, en décembre 1959
(3) incarcéré à Belgrade après la guerre, Milan Nedić se suicidera dans sa prison, le 4 février 1946

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