Ioánnis Metaxás (au centre) et les fascistes grecs de l'EON, en 1938 |
… Mussolini avait voulu s’emparer de la Yougoslavie pour faire oublier ses déboires nord-africains, consolider l’emprise italienne sur la Méditerranée… mais aussi rappeler à Hitler que l’Italie était bel et bien un partenaire à part entière au sein de la grande alliance fasciste.
Las ! Le cinglant veto du Führer l’a alors incité à reporter ses ambitions sur la Grèce… avant que les contre-performances, au demeurant parfaitement prévisibles, de son armée contre ce nouvel adversaire pourtant davantage à sa portée ne lui laissent finalement plus d’autre choix que d’appeler à la rescousse son puissant allié allemand qui, de son côté, n’a maintenant plus d’autre choix que d’y répondre favorablement s’il veut ensuite se lancer à la conquête de l’URSS sans craindre pour ses arrières et surtout pour son approvisionnement en pétrole roumain !
Et l’ironie - cette merveilleuse ironie dont l’Histoire est si friande - veut que sur ce même sol grec, la Grande-Bretagne, après avoir réussi quant à elle à rallier à la cause des démocraties un Ioánnis Metaxás pourtant fort dictatorial et jusque-là ô combien favorable aux thèses fascistes (1), va également se retrouver embarquée bien malgré elle dans une aventure militaire qu’elle ne souhaitait pas mais qu’elle devra néanmoins poursuivre jusqu’en Crète après l’entrée des troupes allemandes dans Athènes, le suicide du Premier Ministre Alexandros Korizís (1) et l’exil du Roi George II
Mais n’anticipons pas…
(1) ancien général, monarchiste ultra-réactionnaire, grand admirateur de l’armée allemande et des régimes fascistes, Ioánnis Metaxás s’était empressé d’interdire les partis politiques, les syndicats et le droit de grève aussitôt après son accession au poste de Premier Ministres, en avril 1936
(2) le 29 janvier 1941, Alexandros Korizis avait succédé à Ioánnis Metaxás, mort d’un abcès au pharynx.
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