Le Lorraine, avec sa silhouette caractéristique de dreadnought de la 1ère GM |
... 22 juin 1940
Pour les Français en pleine déroute, la déclaration de guerre italienne du 10 juin 1940 est naturellement ressentie comme un perfide et lâche "coup de poignard dans le dos", car avec les Britanniques repartis sur leur île et désormais hors-jeu, comment continuer à affronter la Wehrmacht et la Luftwaffe avec en en plus l’Armée, l’Aviation et à la Marine italiennes sur les bras ?
Nonobstant, et contre toute attente, cette nouvelle guerre déclenchée par Mussolini est loin d'être une partie de plaisir : sur le Front des Alpes, les fantassins italiens, qui combattent encore comme en 1915, sont facilement repoussés par les Français, pourtant inférieurs en nombre, alors que dans les airs, la Regia Aeronautica essuie pour sa part de lourdes pertes dans une succession d'attaques et de bombardements aussi inefficaces que mal exécutés.
Mais le pire se produit sur mer, dans cette Méditerranée que le Duce s’est pourtant juré de transformer en nouvelle Mare Nostrum : à l’aube du 14 juin, quatre croiseurs lourds français s’en viennent en effet bombarder les ports de Gênes et Savone sans être inquiétés; une semaine plus tard, c’est le vieux cuirassé Lorraine qui en fait de même contre celui de Bardia (Libye)
Heureusement pour Mussolini, l'armistice franco-allemand du 22 juin, suivi, deux jours plus tard, de l'armistice franco-italien, lui permet tout de même de se présenter devant son peuple avec un bilan satisfaisant : même si les forces armées italiennes ne vont en définitive occuper qu'une petite partie du territoire français, dans la région de Menton, la France est bel et bien vaincue et l'Italie peut se prendre à rêver à d'autres conquêtes...
Pour les Français en pleine déroute, la déclaration de guerre italienne du 10 juin 1940 est naturellement ressentie comme un perfide et lâche "coup de poignard dans le dos", car avec les Britanniques repartis sur leur île et désormais hors-jeu, comment continuer à affronter la Wehrmacht et la Luftwaffe avec en en plus l’Armée, l’Aviation et à la Marine italiennes sur les bras ?
Nonobstant, et contre toute attente, cette nouvelle guerre déclenchée par Mussolini est loin d'être une partie de plaisir : sur le Front des Alpes, les fantassins italiens, qui combattent encore comme en 1915, sont facilement repoussés par les Français, pourtant inférieurs en nombre, alors que dans les airs, la Regia Aeronautica essuie pour sa part de lourdes pertes dans une succession d'attaques et de bombardements aussi inefficaces que mal exécutés.
Mais le pire se produit sur mer, dans cette Méditerranée que le Duce s’est pourtant juré de transformer en nouvelle Mare Nostrum : à l’aube du 14 juin, quatre croiseurs lourds français s’en viennent en effet bombarder les ports de Gênes et Savone sans être inquiétés; une semaine plus tard, c’est le vieux cuirassé Lorraine qui en fait de même contre celui de Bardia (Libye)
Heureusement pour Mussolini, l'armistice franco-allemand du 22 juin, suivi, deux jours plus tard, de l'armistice franco-italien, lui permet tout de même de se présenter devant son peuple avec un bilan satisfaisant : même si les forces armées italiennes ne vont en définitive occuper qu'une petite partie du territoire français, dans la région de Menton, la France est bel et bien vaincue et l'Italie peut se prendre à rêver à d'autres conquêtes...
2 commentaires:
Bonjour!
Dans cette guerre des alpes (que vous évoquez forcément rapidement) l'épisode le plus marquant est la déroute du "cuirassé des nuages" , le fort du Chaberton, perché à plus de 3000 M sur une montagne italienne dominant Briançon.
Il était équipé de 8 tourelles perchées sur des fûts de maçonnerie avec des canons dignes sinon d'un cuirassé, du moins d'un gros croiseur.
Les artilleurs français ne s'étaient pas contentés de la Ligne Maginot des alpes (qu'on peut encore visiter) , ils avaient amené quatre gros obusiers schneider et surtout rasssemblé à la hâte une équipe de polytechniciens -artilleurs pour calculer les tables de tir très spéciales pour canonner un but situé à 1000M en amont avec un tir parabolique culminant à plus de 5000M.
En une seule journée de bataille 6 des 8 tourelles du fort étaient démolies (leur blindage était fatalement assez léger car il fallait transporter le tout par une route de montagne et un téléphérique) et les italiens jetaient l'éponge en demandant une trève pour enterrer leurs morts . Victoire inutile , en pleine débandade du gouvernement Paul Reynaud sur fond de déroute militaire au nord mais victoire quand même.
Autre détail rigolo, les soldats italiens étaient équipés (en vertu de la politique d'autarcie mussolinienne ) d'uniformes en "lanital" (un tissu synthétique à base de caséine du lait) qui n'avait absolument pas la même isolation thermique que la véritable laine...pour faire la guerre en haute montagne , c'est ballot. Les troupes de chasseurs alpins français étaient en nette infériorité numérique, mais bien mieux équipées et entraînées.
En 1947 , De Gaulle procéda à des rectifications de frontière en écornant quelques bouts de territoire italien (Tende et Brigue) et insista lourdement pour que le site du Chaberton soit incorporé au territoire français malgré les protestations de Georges Bidault, son ministre des affaires étrangères...
Bonjour!
bravo pour votre blog, un épisode peu connu de la 2° GM est en effet la bataille des Alpes où la Ligne Maginot - sud se révéla (curieusement) efficace . Les Italiens disposaient d'un fort assez étonnant , le "cuirassé des nuages", perché sur le Mont Chaberton à plus de 3000 M d'altitude , qui menaçait directement la ville de Briançon et aurait permis une invasion par le col du Mongenèvre. Le "cuirassé des nuages" disposait de 8 canons sur tourelles pivotantes, d'un calibre digne sinon d'un vrai cuirassé, du moins d'un gros croiseur, les italiens en étaient très fiers, mais alors que la France était en pleine débandade (exode et déroute militaire au nord) , les artilleurs français réussirent à tirer parti de quelques gros obusiers Schneider intelligemment disposés dans des sites hors de vue des pointeurs du Chaberton et (moyennant de savants calculs de polytechniciens pour des trajectoires d'obus totalement inhabituelles avec des paraboles culminant à 5000 mètres) à démolir 6 des 8 tourelles du fort ainsi que le téléphérique d'accès ...l'officier commandant la batterie du Chaberton dut demander une trève pour soigner ses blessés et enterrer ses morts , tout cela à peine trois jours avant l'armistice de 1940.
Petit détail , les militaires italiens , vu les difficultés de construction à 3000 M d'altitude et croyant le fort inatteignable n'avaient que très peu blindé les tourelles(35 à 50 mm de blindage , autant dire rien contre des obus de 250mm de calibre).
Autre détail qui tue, sur tout le front des Alpes (où il peut encore faire bien froid en mai et Juin en altitude) les soldats étaient équipés d'uniformes en tissu "Lanital" de synthèse (un ersatz de laine tiré de la caséine du lait) voulu par le régime fasciste dans le cadre de sa politique d'autarcie...Oui mais voilà le Lanital était beaucoup moins isolant que la laine véritable et les malheureux Alpini se gelaient littéralement...
En face les troupes françaises étaient moitié moins nombreuses mais bien plus entraînées et bien mieux vêtues et équipées ....Comme on dit, le diable est dans les détails...
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