Le Raid sur Tokyo : l'exemple-type de la "méthode Halsey" |
... "Avant que nous en ayons fini avec cette guerre, on ne parlera plus le Japonais qu’en enfer !", avait déclaré Halsey au lendemain de Pearl Harbor.
Et ceux qui avaient eu la chance de pouvoir l'accompagner jusqu'à la fin de celle-ci se rappelaient encore son monumental accès de rage du 23 décembre 1941, lorsque, sur la passerelle du porte-avions Enterprise, il avait reçu l’ordre de faire demi-tour, abandonnant ainsi les défenseurs de Wake à leur sort.
A l’époque, personne n’avait osé lui faire observer que l’Enterprise se trouvait encore à quelque 2 000 kms de l’ile, et qu’avec les faibles moyens dont il disposait, il valait sans doute mieux battre en retraite et préserver l’avenir que sacrifier héroïquement, dans un combat perdu d’avance, un des rares et précieux porte-avions de la Navy.
Mais tel était Halsey et, au début de la guerre, cette inébranlable volonté d'en découdre quels que soient les risques l'avait étonnamment bien servi face à des Japonais qui, prisonniers de leurs traditions et de l’obligation de s’en tenir strictement aux ordres et à un "plan", se montraient trop souvent incapables d’initiative, et donc bien en peine d’imaginer le prochain mouvement de cet homme qui semblait justement n’obéir à aucune règle, et même ne pas savoir ce qu’il ferait le lendemain !
En 1942, cette agressivité, cette impulsivité, cette audace lui avaient à plusieurs reprises permis de se jeter avec ses porte-avions jusque dans la gueule du dragon japonais, notamment lors du Raid sur Tokyo, puis d’en ressortir sain et sauf et avant-même que le dit dragon, pourtant largement plus puissant, ait eu le temps de s’en apercevoir...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire