Exécution d'un prisonnier occidental au sabre : un mutuel mépris de l'autre |
… durant la guerre, la philosophie de Halsey se limita quant à elle à un slogan aussi simple qu’efficace : "Tuer des Japonais, des Japonais, et encore davantage de Japonais !"
C’était un slogan que n’importe quel Américain, du haut en bas de la hiérarchie militaire ou de l’échelle sociale, était en mesure de comprendre mais aussi, après Pearl Harbor, après les innombrables récits des atrocités commises par l’Armée japonaise aux Philippines ou ailleurs, d’approuver.
Ce slogan se nourrissait néanmoins d’un sentiment sinon de haine, du moins de supériorité raciale largement préexistant au sein de la société occidentale du moment qui, bien avant la guerre, n’avait que mépris pour ces "petits hommes jaunes", qu’elle avait d’ailleurs colonisés en Chine, en Indochine ou ailleurs, et qu’elle considérait incapables de progresser sur le chemin du Savoir et de la Raison sans l’aide ô combien éclairée du Blanc bienveillant.
De nos jours, bien sûr, de telles déclarations, de tels comportements, seraient inconcevables et sévèrement condamnées, en sorte que, pour le lecteur contemporain, tout le défi consiste donc à ne pas juger Halsey et ses actes selon les critères d’aujourd’hui, et de ne pas non plus lui attribuer des vices qui, à son époque, étaient en réalité quasiment considérés comme des vertus
Ironiquement, ce souverain mépris envers l’autre était partagé par les Japonais eux-mêmes, qui considéraient tous les Occidentaux comme des barbares et, au combat, ne parvenaient pas à admettre qu’ils se rendent par milliers à la première occasion alors que les soldats japonais, eux, se devaient tous de combattre jusqu’à la mort, ou alors de se suicider pour échapper à la honte de la reddition !
Aucun commentaire:
Publier un commentaire