Hirohito, peu après son couronnement en 1928 |
… car dans la soirée du 09 aout, dans la foulée du bombardement sur Nagasaki, et confronté à la perspective d’une totale annihilation de son pays et de son peuple, l’Empereur Hirohito a finalement accepté de sortir de son silence et de faire préparer l’acte de Capitulation sans condition exigé par les Alliés depuis la Conférence de Potsdam, le 26 juillet.
Les jours suivants, marqués par la résistance opiniâtre des ultra-nationalistes qui préfèrent l’Holocauste à la honte d’une éventuelle reddition, se sont néanmoins déroulés sous le signe de la plus grande confusion, entraînant chez les Alliés l’impression que le Japon "cachait quelque chose" et ne cherchait en fait qu'à gagner du temps
Au bout du compte, la proclamation de l’Empereur à la Nation a fini par être enregistrée sur un disque phonographique, destiné à être radiodiffusée dans la matinée du 15 août.
Mais le 14 au soir, un groupe de militaires jusqu’au-boutistes a lancé un coup d’État et investi le Palais impérial dans le but de s'emparer de l’enregistrement et d’empêcher ainsi la reddition.
Ils ne l’ont jamais découvert.
Au matin du 15, la rébellion a été matée et à 11h00, malgré une ultime tentative des putschistes, dirigée cette fois contre les bâtiments de la NHK, l’allocution de l’Empereur-dieu a finalement été diffusée à la radio, permettant ainsi aux citoyens japonais d'entendre, pour la première fois de leur vie (!), la voix de leur souverain venue leur annoncer la mauvaise nouvelle.
Dans les heures qui ont suivi, incapables d’accepter la défaite, des dizaines d’officiers et de personnalités politiques se font fait seppuku
Mais si la menace d’une ultime rébellion militariste semble désormais écartée, reste maintenant à organiser les détails pratiques de la reddition, et donc de passer par le suprême spécialiste des cérémonies à grand spectacle…
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