L'invasion d'Okinawa : comment empêcher ce qui ne peut l'être... |
... pour défendre Okinawa, où les Américains débarquent le 01 avril, l'État-major japonais a élaboré un plan : outre les quelque 100 000 fantassins présents sur l'île et qui, pour l'heure, tapis dans leurs bunkers soigneusement dissimulés, se contentent d'attendre le signal de la contre-attaque, plusieurs milliers d'avions-suicide, de torpilles-suicide, de vedettes à moteur-suicide, et même de plongeurs... suicide (!) ont été tenus en réserve, prêts à se lancer à l'assaut de la flotte américaine.
Mais lorsque ce plan lui a été présenté, fin mars, l'Empereur Hirohito s'est étonné de l'absence complète de navires de surface. "N'avons-nous donc plus aucun navire pour défendre Okinawa ?", s'est exclamé le divin monarque
Personnellement interpellé, le commandant-en-chef de la flotte combinée, l'amiral Soemu Toyoda, n'a alors eu d'autre choix que de concevoir d'urgence un ajout naval - Ten-gō Sakusen - articulé autour du super-cuirassé Yamato et des quelques bâtiments encore en état de prendre la mer et pour lesquels on pourrait dénicher un peu de mazout.
Bien qu'encore plus irréaliste que tous les autres plans des derniers mois, Ten-gō Sakusen a cette fois le mérite d'être extraordinairement simple : au moment convenu, le Yamato se contentera en effet de prendre la mer pour Okinawa, se frayera un chemin à coups de canons à travers la flotte de débarquement américaine, puis s'échouera sur le rivage afin de servir de batterie d'artillerie jusqu'à épuisement de ses munitions ou complète destruction, après quoi les marins survivants - s'il y en a ! - n'auront plus qu'à gagner l'intérieur des terres et à se joindre aux fantassins chargés de défendre l'île contre l'envahisseur américain
Voilà pour le principe...
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