Roosevelt, MacArthur, Nimitz : je t'aime, moi non plus... |
… fidèle à ses habitudes et à son formidable sens de la mise en scène, c’est en décapotable, avec escorte de motards, et sous les acclamations des passants, que MacArthur se rend à cette réunion qui doit décider de la future conduite des opérations dans le Pacifique.
Et c’est en authentique prima donna qu’il prend soin d’arriver en retard et de faire patienter les autres invités de la Conférence,... à commencer par le Président Roosevelt lui-même !
Le dit Roosevelt, pourtant, ne semble pas lui en tenir rigueur : après avoir poliment écouté les arguments des uns et des autres, il se prête même à la traditionnelle séance de poses sur le pont du USS Baltimore avant que le croiseur, et son illustre invité, ne fassent leurs adieux à MacArthur, Nimitz et leurs suites respectives, et ne mettent le cap sur l’Alaska.
Et deux semaines plus tard, c’est par une simple lettre présidentielle, que MacArthur apprend que Roosevelt s’est finalement rallié à son plan plutôt qu’à celui de Nimitz, lequel préconisait de laisser prudemment les Philippines de côté afin conquérir Formose (1), jugée plus facile à prendre, et qui, plus proche de l’archipel japonais, aurait par ailleurs offert de bien meilleures bases aux bombardiers B-29.
Pour le meilleur ou pour le pire, les troupes américaines vont donc débarquer aux Philippines sous la conduite directe du grand homme qui, avec la Septième Flotte, dispose déjà de sa propre armada privée mais n'en a pas moins besoin de la Troisième Flotte de Halsey pour mener à bien le débarquement qu'il se propose de lancer à Leyte
(1) Formose, aujourd'hui Taïwan, était colonie japonaise depuis 1895
Et c’est en authentique prima donna qu’il prend soin d’arriver en retard et de faire patienter les autres invités de la Conférence,... à commencer par le Président Roosevelt lui-même !
Le dit Roosevelt, pourtant, ne semble pas lui en tenir rigueur : après avoir poliment écouté les arguments des uns et des autres, il se prête même à la traditionnelle séance de poses sur le pont du USS Baltimore avant que le croiseur, et son illustre invité, ne fassent leurs adieux à MacArthur, Nimitz et leurs suites respectives, et ne mettent le cap sur l’Alaska.
Et deux semaines plus tard, c’est par une simple lettre présidentielle, que MacArthur apprend que Roosevelt s’est finalement rallié à son plan plutôt qu’à celui de Nimitz, lequel préconisait de laisser prudemment les Philippines de côté afin conquérir Formose (1), jugée plus facile à prendre, et qui, plus proche de l’archipel japonais, aurait par ailleurs offert de bien meilleures bases aux bombardiers B-29.
Pour le meilleur ou pour le pire, les troupes américaines vont donc débarquer aux Philippines sous la conduite directe du grand homme qui, avec la Septième Flotte, dispose déjà de sa propre armada privée mais n'en a pas moins besoin de la Troisième Flotte de Halsey pour mener à bien le débarquement qu'il se propose de lancer à Leyte
(1) Formose, aujourd'hui Taïwan, était colonie japonaise depuis 1895
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