Halsey et le général Griswold, à Rendova, en 1943 |
... Halsey est un bagarreur, mais aussi un fonceur, qui a toujours considéré que le premier devoir d'un commandant en temps de guerre était de courir sus à l'ennemi pour le défaire avec tous les moyens à sa disposition.
"Tant qu'il me restera un avion en état, nous demeurerons sur l'offensive !", a-t-il sèchement répliqué à un de ses subordonnés qui, à Nouméa, lui faisait observer que, faute de renforts, les forces aériennes engagées à Guadalcanal n'avaient maintenant plus d'autre choix que de se mettre sur la défensive.
Et au début de la guerre, cette attitude, ô combien différente du défaitisme qui prévalait alors du haut en bas de l'appareil militaire, a en tout cas fait merveille : en s’aventurant avec ses porte-avions dans les eaux japonaises dès les premières semaines du conflit, puis en s'en allant bombarder Tokyo face à des Japonais incrédules, Halsey a redonné le moral non seulement à la Navy mais aussi à la Nation toute entière.
Et en remportant, à Guadalcanal, un combat que tout le monde ou presque avait fini par considérer comme perdu, il est devenu immensément populaire non seulement parmi la Flotte mais également dans la Presse et au sein du peuple américain.
Mais aussi satisfaisants puissent-ils sembler, les dits succès l’ont toujours laissé sur sa faim.
Depuis qu’il a été promu officier, avant-même la 1ere G.M., Halsey n’a en effet jamais cessé de rêver à un "grand combat naval" auquel il serait appelé d’abord à participer, puis à commander et, si possible, à remporter.
Le problème, c’est que, par une sorte de malin plaisir, le dit combat ne cesse de se dérober devant lui...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire