L'amiral Ozawa : jusqu'au bout des ordres reçus... |
… Saïpan, 18 juin 1944
Dans la soirée du 18 juin, Nimitz, toujours régulièrement informé des mouvements de la flotte japonaise, a câblé à Spruance les derniers renseignements en sa possession, lesquels situent l’ennemi à quelque 600 kms au sud/sud-ouest de la Task Force 58, autrement dit des porte-avions lourds de l’amiral Mitscher.
Informé de la chose, ce dernier sollicite aussitôt de son supérieur l’autorisation de marcher vers l’Ouest à la faveur de la nuit, histoire de se positionner idéalement pour frapper les Japonais à l’aube du lendemain.
Mais Spruance refuse : en homme aussi prudent que dépassionné, il craint en effet que la flotte signalée par Nimitz ne constitue en fait qu’une diversion visant à éloigner la TF58 des forces de débarquement de Saïpan,… et de les mettre ainsi à la merci d’une autre force japonaise non détectée.
En conséquence - et on le lui reprochera - il ordonne plutôt à Mitscher de camper sur ses positions, ce qui, comme nous allons le voir, va avoir une influence considérable sur la bataille,... mais aussi sur le comportement de Halsey dans quelques mois et dans un contexte analogue.
Dans le camp opposé, si Ozawa ignore quant à lui la position et les intentions de la TF58, il ne se sait pas moins repéré et suivi à la trace par les Américains, et il sait aussi qu’il ne pourra sans doute pas compter sur l’Aviation terrestre, dont les appareils et les terrains ont déjà été copieusement bombardés par les frappes préventives de ces derniers.
Dit autrement, avant-même qu’elle ne débute, les deux éléments indispensables à la réussite - au demeurant fort théorique - de l’Operation A-Go ont déjà cessé d’exister,... ce qui n’empêche nullement l’amiral japonais et ses bâtiments de continuer à progresser imperturbablement vers l’Est, et leur destin, conformément au plan et aux ordres reçus !
Dans la soirée du 18 juin, Nimitz, toujours régulièrement informé des mouvements de la flotte japonaise, a câblé à Spruance les derniers renseignements en sa possession, lesquels situent l’ennemi à quelque 600 kms au sud/sud-ouest de la Task Force 58, autrement dit des porte-avions lourds de l’amiral Mitscher.
Informé de la chose, ce dernier sollicite aussitôt de son supérieur l’autorisation de marcher vers l’Ouest à la faveur de la nuit, histoire de se positionner idéalement pour frapper les Japonais à l’aube du lendemain.
Mais Spruance refuse : en homme aussi prudent que dépassionné, il craint en effet que la flotte signalée par Nimitz ne constitue en fait qu’une diversion visant à éloigner la TF58 des forces de débarquement de Saïpan,… et de les mettre ainsi à la merci d’une autre force japonaise non détectée.
En conséquence - et on le lui reprochera - il ordonne plutôt à Mitscher de camper sur ses positions, ce qui, comme nous allons le voir, va avoir une influence considérable sur la bataille,... mais aussi sur le comportement de Halsey dans quelques mois et dans un contexte analogue.
Dans le camp opposé, si Ozawa ignore quant à lui la position et les intentions de la TF58, il ne se sait pas moins repéré et suivi à la trace par les Américains, et il sait aussi qu’il ne pourra sans doute pas compter sur l’Aviation terrestre, dont les appareils et les terrains ont déjà été copieusement bombardés par les frappes préventives de ces derniers.
Dit autrement, avant-même qu’elle ne débute, les deux éléments indispensables à la réussite - au demeurant fort théorique - de l’Operation A-Go ont déjà cessé d’exister,... ce qui n’empêche nullement l’amiral japonais et ses bâtiments de continuer à progresser imperturbablement vers l’Est, et leur destin, conformément au plan et aux ordres reçus !
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