MacArthur, Roosevelt, et Nimitz : je t'aime, moi non plus... |
... Guadalcanal, 7 aout 1942
Car dans le Pacifique, l’Armée de Terre dispose en effet, en la personne de Douglas MacArthur, d’un porte-parole bien plus influent, et remuant, que l’amiral Nimitz, et un porte-parole qui, de surcroît, à sa propre "vision" quant à ce qu'il faut faire pour reconquérir le terrain perdu et, in fine, se rendre jusqu’à Tokyo !
Ne pouvant, pour des raisons politiques, trancher une fois pour toutes entre l’Armée et la Marine, représentés respectivement par les duos Marshall/MacArthur et King/Nimitz, le Président Roosevelt a finalement décidé… de ne rien décider ou, plus exactement, de découper le Pacifique en différentes "zones d’opération" dans lesquelles l’Armée, la Marine,… mais aussi les Alliés australiens, néo-zélandais et bien entendu britanniques - à la sensibilité souvent fort délicate - pourront en gros mener la guerre qu’ils veulent et comme ils le veulent, tout en s’appuyant néanmoins, et ne serait-ce que pour d’évidentes raisons logistiques, les uns sur les autres.
S’agissant des Salomons, et de Guadalcanal, celles-ci relèvent de la Navy, et plus précisément du South Pacific Command (COMSOPAC), placé sous le commandement du vice-amiral Robert Lee Ghormley
Mais à l’instar de George McClellan durant la Guerre de Sécession, Ghormley, 59 ans, est un excellent organisateur… qui ne veut jamais se battre, et encore moins troquer son confortable quartier-général de Nouméa (1) pour affronter les balles japonaises et le climat, il est vrai bien plus insalubre, de Guadalcanal, à plus de 1 400 kms de là, où les Marines de la 1ère Division débarquent finalement le 7 aout (2) , prenant les Japonais par surprise, et s’emparant sans grandes difficultés, de l'aérodrome, bientôt rebaptisé Henderson Field (3)
L’ennemi ne tarde cependant pas à réagir : dans la nuit du 8 au 9 août, les sept croiseurs du vice-amiral Gunishi Mikawa surprennent la flotte de soutien alliée au large de l'île de Savo et, rompus au combat de nuit - à la différence de leurs adversaires - expédient promptement par le fond les croiseurs américains Astoria, Quincy et Vincennes, et l'australien Canberra, ce qui, du coup, entraîne le départ précipité des cargos occupés à décharger le matériel et le ravitaillement des Marines qui, durant plusieurs semaines, vont ainsi se retrouver livrés à eux-mêmes...
(1) près de 20 000 Américains avaient débarqué en Nouvelle-Calédonie, ralliée à la France libre, en mars 1942
(2) mais aussi sur les îles voisines de Florida, Gavutu, Tulagi et Tanambogo
(3) en hommage au major-aviateur du corps des Marines Lofton Henderson, abattu à Midway en juin
Car dans le Pacifique, l’Armée de Terre dispose en effet, en la personne de Douglas MacArthur, d’un porte-parole bien plus influent, et remuant, que l’amiral Nimitz, et un porte-parole qui, de surcroît, à sa propre "vision" quant à ce qu'il faut faire pour reconquérir le terrain perdu et, in fine, se rendre jusqu’à Tokyo !
Ne pouvant, pour des raisons politiques, trancher une fois pour toutes entre l’Armée et la Marine, représentés respectivement par les duos Marshall/MacArthur et King/Nimitz, le Président Roosevelt a finalement décidé… de ne rien décider ou, plus exactement, de découper le Pacifique en différentes "zones d’opération" dans lesquelles l’Armée, la Marine,… mais aussi les Alliés australiens, néo-zélandais et bien entendu britanniques - à la sensibilité souvent fort délicate - pourront en gros mener la guerre qu’ils veulent et comme ils le veulent, tout en s’appuyant néanmoins, et ne serait-ce que pour d’évidentes raisons logistiques, les uns sur les autres.
S’agissant des Salomons, et de Guadalcanal, celles-ci relèvent de la Navy, et plus précisément du South Pacific Command (COMSOPAC), placé sous le commandement du vice-amiral Robert Lee Ghormley
Mais à l’instar de George McClellan durant la Guerre de Sécession, Ghormley, 59 ans, est un excellent organisateur… qui ne veut jamais se battre, et encore moins troquer son confortable quartier-général de Nouméa (1) pour affronter les balles japonaises et le climat, il est vrai bien plus insalubre, de Guadalcanal, à plus de 1 400 kms de là, où les Marines de la 1ère Division débarquent finalement le 7 aout (2) , prenant les Japonais par surprise, et s’emparant sans grandes difficultés, de l'aérodrome, bientôt rebaptisé Henderson Field (3)
L’ennemi ne tarde cependant pas à réagir : dans la nuit du 8 au 9 août, les sept croiseurs du vice-amiral Gunishi Mikawa surprennent la flotte de soutien alliée au large de l'île de Savo et, rompus au combat de nuit - à la différence de leurs adversaires - expédient promptement par le fond les croiseurs américains Astoria, Quincy et Vincennes, et l'australien Canberra, ce qui, du coup, entraîne le départ précipité des cargos occupés à décharger le matériel et le ravitaillement des Marines qui, durant plusieurs semaines, vont ainsi se retrouver livrés à eux-mêmes...
(1) près de 20 000 Américains avaient débarqué en Nouvelle-Calédonie, ralliée à la France libre, en mars 1942
(2) mais aussi sur les îles voisines de Florida, Gavutu, Tulagi et Tanambogo
(3) en hommage au major-aviateur du corps des Marines Lofton Henderson, abattu à Midway en juin
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