10h20. A Midway, la chance vient subitement d'abandonner le Japon |
… Midway, 4 juin, 10h20
Mais si, côté japonais, on se réjouit, à juste titre, de n’avoir subi aucun dommage, Nagumo, lui, est de plus en plus inquiet !
Car même en faisant abstraction des appareils terrestres partis de Midway, le nombre d’assaillants prouve sans le moindre doute qu’il y a, quelque part, non pas un mais bien plusieurs porte-avions américains qui n’ont pas encore été détectés !
Heureusement, les avions de retour de Midway sont à présent tous rentrés et ont cédé la place sur les ponts à ceux qui sont prêts à partir dans la direction présumée des navires ennemis
Il est 10h20 : encore dix minutes, et le cafouillage du début de matinée - lorsqu'il a fallu redescendre par deux fois au hangar les avions du Kaga et de l'Akagi pour les réarmer en bombes puis en torpilles - aura été oublié.
Avec dix minutes de plus, l'Histoire prendra une toute autre direction..
Mais alors que les ponts d'envol rugissent déjà du bruit des moteurs qui tournent au point fixe avant le décollage - prévu à 10H30 - la chance, qui jusqu'ici a insolemment protégé l'escadre japonaise, se décide soudainement à tourner : du ciel, surgissent de nouveaux bombardiers en piqué américains, que personne ou presque n'a aperçu...
L'Akagi est touché à trois reprises, son pont d'envol est éventré. Avec leurs réservoirs bourrés d’essence, les avions explosent les uns après les autres, mais le plus grave, ce sont les bombes japonaises, celles que les armuriers n'ont pas eu le temps de redescendre en soute après les avoir décrochées des avions, qui se mettent à exploser dans les hangars, et à ravager le bâtiment d'un bord à l'autre…
Mais si, côté japonais, on se réjouit, à juste titre, de n’avoir subi aucun dommage, Nagumo, lui, est de plus en plus inquiet !
Car même en faisant abstraction des appareils terrestres partis de Midway, le nombre d’assaillants prouve sans le moindre doute qu’il y a, quelque part, non pas un mais bien plusieurs porte-avions américains qui n’ont pas encore été détectés !
Heureusement, les avions de retour de Midway sont à présent tous rentrés et ont cédé la place sur les ponts à ceux qui sont prêts à partir dans la direction présumée des navires ennemis
Il est 10h20 : encore dix minutes, et le cafouillage du début de matinée - lorsqu'il a fallu redescendre par deux fois au hangar les avions du Kaga et de l'Akagi pour les réarmer en bombes puis en torpilles - aura été oublié.
Avec dix minutes de plus, l'Histoire prendra une toute autre direction..
Mais alors que les ponts d'envol rugissent déjà du bruit des moteurs qui tournent au point fixe avant le décollage - prévu à 10H30 - la chance, qui jusqu'ici a insolemment protégé l'escadre japonaise, se décide soudainement à tourner : du ciel, surgissent de nouveaux bombardiers en piqué américains, que personne ou presque n'a aperçu...
L'Akagi est touché à trois reprises, son pont d'envol est éventré. Avec leurs réservoirs bourrés d’essence, les avions explosent les uns après les autres, mais le plus grave, ce sont les bombes japonaises, celles que les armuriers n'ont pas eu le temps de redescendre en soute après les avoir décrochées des avions, qui se mettent à exploser dans les hangars, et à ravager le bâtiment d'un bord à l'autre…
1 commentaire:
Quel timing! Les gentils Américains, surgissant du soleil pour contrecarrer in extremis les maléfiques Japonais, quelques instants avant que ceux-ci mettent leur plan à exécution et mettent fin aux derniers espoirs du camp du Bien, un scénario digne des meilleurs blockbusters d'Hollywood! On se croirait au cinéma...
...peut-être parce que c'en est, du cinéma. Le mythe des Dauntless larguant leurs bombes sur les porte-avions japonais aux ponts d'envol encombrés de bombardiers prêts à décoller est exactement ça: un mythe fabriqué par Fuchida Mitsuo lors de ses interrogatoires d'après-guerre (avec celui de la fameuse troisième frappe aérienne sur Pearl Harbor le 7 Décembre 1941).
Un livre récent, Shattered Sword, de Jonathan Parshall et Anthony Tully démonte ce mythe et prouve qu'à aucun moment les Japonais n'étaient en mesure de lancer cette fameuse deuxième vague qui aurait pu tuer dans l'oeuf la contre-attaque américaine. Les ponts d'envol japonais n'étaient pas encombrés de torpilleurs, mais plutôt de chasseurs venus ravitailler, ou de bombardiers en piqué utilisés comme chasseurs d'appoint.
De nombreux indices (journaux de bord, témoignages, photos, tempo des opérations aériennes) auraient pu (et même dû !) démontrer que la version de Fuchida n'était que grossières exagérations, mais la barrière de la langue et le fait que ce mythe était bien plus attirant que la prosaïque vérité ont aidé à sa propagation.
Loin de moi l'idée de critiquer ce blog, qui est toujours fort intéressant à lire (même si je ne le lis qu'à intervalles irréguliers, d'où ce fort tardif commentaire), mais il me semblait important de rétablir la vérité historique.
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