soldats japonais, débarquant à Bornéo. Le pétrole est au bout des fusils... mais comment le ramener au japon ? |
… Pearl Harbor, 5 février 1942
En apprenant le raid de l’Enterprise sur Kwajalein, Yamamoto lance aussitôt deux porte-avions à ses trousses, mais le "Big E" a déjà pris le large et, le 5 février, rallie sans encombre Pearl Harbor, où il est naturellement accueilli par de nombreux vivats.
Si les Américains pavoisent, les Japonais, on s’en doute, font plutôt grise mine, non pas en raison des pertes, somme toute insignifiantes, subies (1), mais bien parce que cette attaque démontre que leur adversaire, contrairement à ce que l’on avait pu espérer après Pearl Harbor, n’a pas l’intention de baisser les bras et de se présenter à une table de négociations.
La guerre, donc, risque encore de durer un certain temps, ce qui, vu de Tokyo, n’est pas du tout une bonne nouvelle puisque le Japon n’est pas en mesure de soutenir un conflit de longue durée !
En théorie, les nombreux succès que l’Empire a remporté, et continue de remporter, en Asie et dans le Pacifique depuis le 7 décembre devraient lui permettre de disposer des matières premières, et en particulier du pétrole, qui lui manquent, et donc le placer en bonne position sinon pour vaincre les Américains, du moins pour les amener une paix de compromis
Mais en pratique, la conquête, puis la nécessaire défense, des pays conquis coûte bien plus cher que prévu, notamment en raison de la myriade de garnisons que l’on s’entête à installer, puis à ravitailler, sur de minuscules îles dont personne au Japon, ni ailleurs, n’avait jamais entendu parler.
Et alors que les coûts grimpent en flèche, les bénéfices, eux, tardent au contraire à se matérialiser, tant les ressources si chèrement arrachées ont déjà du mal à parvenir jusqu’au Japon, faute d’infrastructures portuaires mais surtout de navires de transport en suffisance.
Dit autrement, et plus encore que dans l’avant-guerre (!), le Japon est dépendant de ses voies de communication maritime : que celles-ci viennent à se voir coupées, ou même simplement interrompues, pour quelque raison que ce soit, et l’archipel tout entier court droit à la catastrophe !
Et c’est exactement ce qui va arriver…
(1) dans l’aventure, les Américains ont eux-mêmes perdu une douzaine d’appareils, et vu un de leurs croiseurs légèrement endommagé par une bombe.
En apprenant le raid de l’Enterprise sur Kwajalein, Yamamoto lance aussitôt deux porte-avions à ses trousses, mais le "Big E" a déjà pris le large et, le 5 février, rallie sans encombre Pearl Harbor, où il est naturellement accueilli par de nombreux vivats.
Si les Américains pavoisent, les Japonais, on s’en doute, font plutôt grise mine, non pas en raison des pertes, somme toute insignifiantes, subies (1), mais bien parce que cette attaque démontre que leur adversaire, contrairement à ce que l’on avait pu espérer après Pearl Harbor, n’a pas l’intention de baisser les bras et de se présenter à une table de négociations.
La guerre, donc, risque encore de durer un certain temps, ce qui, vu de Tokyo, n’est pas du tout une bonne nouvelle puisque le Japon n’est pas en mesure de soutenir un conflit de longue durée !
En théorie, les nombreux succès que l’Empire a remporté, et continue de remporter, en Asie et dans le Pacifique depuis le 7 décembre devraient lui permettre de disposer des matières premières, et en particulier du pétrole, qui lui manquent, et donc le placer en bonne position sinon pour vaincre les Américains, du moins pour les amener une paix de compromis
Mais en pratique, la conquête, puis la nécessaire défense, des pays conquis coûte bien plus cher que prévu, notamment en raison de la myriade de garnisons que l’on s’entête à installer, puis à ravitailler, sur de minuscules îles dont personne au Japon, ni ailleurs, n’avait jamais entendu parler.
Et alors que les coûts grimpent en flèche, les bénéfices, eux, tardent au contraire à se matérialiser, tant les ressources si chèrement arrachées ont déjà du mal à parvenir jusqu’au Japon, faute d’infrastructures portuaires mais surtout de navires de transport en suffisance.
Dit autrement, et plus encore que dans l’avant-guerre (!), le Japon est dépendant de ses voies de communication maritime : que celles-ci viennent à se voir coupées, ou même simplement interrompues, pour quelque raison que ce soit, et l’archipel tout entier court droit à la catastrophe !
Et c’est exactement ce qui va arriver…
(1) dans l’aventure, les Américains ont eux-mêmes perdu une douzaine d’appareils, et vu un de leurs croiseurs légèrement endommagé par une bombe.
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