Maryland (1921) : 33 000 tonnes et 8 canons de 406mm |
…. pour autant, cette
menace aérienne paraît tout de même suffisamment sérieuse pour inciter les
marins à doter leurs navires de nombreux canons antiaériens mais aussi... de
multiples plaques de blindage supplémentaires, ce qui, dans l'éternelle logique
de l'action-réaction, va tout naturellement pousser les aviateurs à réclamer à leur tour des
bombes (mais aussi des torpilles) plus lourdes, et donc des avions plus gros et
plus puissants !
Mais à ce petit jeu,
le cuirassé, déjà quasiment à la limite de son potentiel de développement, part
inévitablement perdant face à l'avion, qui vient à peine d'entrer dans
l'adolescence et qui, à cette époque bénie, apparait encore comme une
alternative bon marché (!) à l'entretien d'une flotte de combat.
Car à supposer-même que
cela soit techniquement possible, vacciner les cuirassés contre la nouvelle
menace aérienne coûterait évidemment une véritable fortune et ne manquerait de provoquer
l'ire des électeurs.
Pour le Congrès, donc, il n'est plus question de continuer à financer le plan de réarmement naval initié par le Président Wilson dès le début de la guerre en Europe, lequel prévoyait rien moins que la construction d'une cinquantaine de cuirassés et de
croiseurs de bataille (1), soit bien davantage que n'en possédait la
Grande-Bretagne !
Mais comme il ne saurait davantage être question de déchoir face aux autres puissances navales, l'administration américaine décide alors, à l'automne de 1921, d'obtenir par la
Diplomatie, mais aussi par l'espionnage (!), ce qu'elle ne peut obtenir par
l'Économie et la Guerre, et ce en réunissant, à Washington une
conférence, entre les cinq cinq grandes puissances navales du moment...
(1) seuls trois d'entre eux (Colorado, Maryland et West Virginia) seront finalement
complétés et mis en service
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