L'Ostfriesland, sous les bombes. |
… car dès le
lendemain, les aviateurs de Mitchell repartent à l'attaque, cette fois avec des
bombes de 1 000 livres, qui provoquent de nouvelles voies d'eau.
Le
clou du spectacle se produit peu après midi, lorsque se présentent
six Martin MB2, chacun chargé - ou plutôt surchargé - d'une
bombe de 2 000 livres.
Aucune
d'entre elles ne touche, mais sur ce malheureux cuirassé de plus en plus
enfoncé dans l'eau, l'effet n'en est pas moins dévastateur : 20 minutes plus
tard, l'Ostfriesland disparaît en effet sous les flots !
Pour les aviateurs
en général, et pour Billy Mitchell en particulier, la preuve est faite que plus
aucun navire de guerre, quelle que soit sa taille, n'est désormais à l'abri de
leurs appareils
Les marins, on s'en
doute, ne sont pas du tout du même avis, et s'empressent de faire remarquer que
ce test s'est opéré sur un navire immobile, incapable de se défendre, et qui,
prenant déjà l'eau de toute part, aurait de toute manière fini par sombrer sans
qu'il soit nécessaire d'utiliser des bombes géantes.
Au
demeurant, la mise en œuvre des dites bombes a posé d'énormes problèmes pratiques aux aviateurs de Mitchell, dont les appareils, alourdis au-delà du raisonnable, n'était pour ainsi dire plus pilotables et
n'auraient pas manqué de succomber jusqu'au dernier si
l'Ostfriesland avait été doté d'un équipage et de canons antiaériens en état de
marche...
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