Santiago de Cuba, ou le dépôt de bilan final de l'Empire espagnol |
… hélas pour
l'amiral Cervera, la Bataille de Santiago de Cuba, comme celle de Manille avant elle, se transforme vite en
véritable exécution.
L'un
après l'autre, ses malheureux navires succombent en effet sous les obus des
bâtiments de l'US Navy, qui les canonnent comme à la parade, et seul le croiseur Cristobal Colon, dont les soutiers - dira-t-on du côté américain - ont été à ce point
dopés par l'alcool qu'ils enfournent le charbon à une vitesse vertigineuse,
parvient à forcer la ligne ennemie.
Bref
répit, puisque le petit croiseur espagnol est finalement rattrapé par les Brooklyn et Oregon,
qui lui règlent son compte en quelques salves.
Au bout du compte,
l'affaire se solde donc par un véritable triomphe américain, qui ont détruit ou
capturé l'intégralité de la flotte espagnole, en ne déplorant eux-mêmes qu'un
tué et un blessé (!)
Bientôt, Santiago et Porto-Rico
capitulent, et alors que la Navy
commence à échafauder ses plans en vue d'un débarquement sur les côtes
espagnoles (!), le gouvernement de Madrid
préfère sagement jeter l'éponge et solder définitivement les comptes d'une
aventure coloniale vieille de plusieurs siècles.
Le Traité de Paris du 10 décembre 1898 accorde en
effet l'indépendance à Cuba, tandis que les États-Unis se remboursent en
quelque sorte "sur la bête",
en annexant purement et simplement les
colonies espagnoles de Porto-Rico, de Guam mais aussi des Philippines, se propulsant du même coup, et à la stupéfaction
générale, parmi les grandes puissances maritimes du moment...
1 commentaire:
Bonjour..
Le Cristobal Colon était un beau navire , très rapide pour son époque , qui signe du déclin de l'espagne avait été acheté sur étagère en Italie, qui commençait à devenurune vraie nation industrielle...seul petit problème, il était équipé de canons principaux de 256 mm...en bois car il n'y avait pas eu de budget ou de temps pour l'équiper de vrais canons (Voir tegetthof à Lissa et le refus de Krupp de lui livrer des vrais canos rayés modernes)...
Seule l'artillerie secondaire (d'un calibre moitié plus faible) était installée...avec un armement pareil la fuite à toute vapeur était la seule option.
Les américains ne se vantèrent pas trop de cela , pas plus que du loupé magistral qui suivit la bataille, ils avaient capturé le Cristobal Colon échoué (le capitaine espagnol s'était mis à côte pour sauver le personnel) mais le déséchoeument fiut si cafouilleux que le navire chavira et coula...
.C'est aujourd'hui un site de plongée couru et Fidel Castro en personne (grand amateur de plongée ) lui a fait l'honneur d'une petite visite , Palmes aux pieds détendeur en bouche et bouteille sur le dos
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