La Bataille de Santiago fut, comme celle de Cuba, une véritable exécution |
… Santiago de Cuba,
3 juillet 1898
Le 3 juillet 1898,
l'amiral William Thomas Sampson, qui
commande le blocus de Santiago, n'a donc
d'autre choix que de quitter son poste avec le croiseur-cuirassé New-York afin de porter secours à l'Armée de
Terre,… qui était pourtant censée l'épauler en prenant à revers les batteries
côtières barrant l'entrée de ce port où la flotte espagnole est maintenant
réfugiée depuis près de deux mois !
Si on y ajoute le
fait que le cuirassé Massachussets, mais
aussi les croiseurs New Orleans et Newark - où un certain William Halsey Sr sert comme officier de navigation - ont
également dû quitter la ligne afin de se ravitailler en charbon en baie de Guantanamo (1), les forces américaines devant
Santiago ne comprennent donc plus que le croiseur-cuirassé Brooklyn, les cuirassés Texas, Oregon, Iowa et Indiana ainsi que les yachts armés Vixen
et Gloucester, tous placés sous les
ordres du propre second de Sampson, le commodore
Winfield Schley.
Pour Cervera,
convaincu que la chute de Santiago est désormais inéluctable, l'occasion est
trop belle de sortir enfin de la rade, non pas pour affronter l'US Navy en mer, mais bien pour tenter de lui
échapper !
C'est donc à Schley
que va échoir le privilège de mener la grande bataille navale dont Sampson
rêvait depuis des semaines, et vers laquelle, alerté par le début de la
canonnade, il se précipite à présent, mais en vain, de toute la vitesse dont
son New-York est capable…
(1) sur ces navires chauffant au charbon, le
ravitaillement, opéré au moyen de sacs, ne pouvait s'effectuer qu'à quai, ou au
mouillage dans une baie très calme
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