lundi 2 octobre 2017

5333 - sortir de la nasse

La Bataille de Santiago fut, comme celle de Cuba, une véritable exécution
… Santiago de Cuba, 3 juillet 1898

Le 3 juillet 1898, l'amiral William Thomas Sampson, qui commande le blocus de Santiago, n'a donc d'autre choix que de quitter son poste avec le croiseur-cuirassé New-York afin de porter secours à l'Armée de Terre,… qui était pourtant censée l'épauler en prenant à revers les batteries côtières barrant l'entrée de ce port où la flotte espagnole est maintenant réfugiée depuis près de deux mois !

Si on y ajoute le fait que le cuirassé Massachussets, mais aussi les croiseurs New Orleans et Newark - où un certain William Halsey Sr sert comme officier de navigation - ont également dû quitter la ligne afin de se ravitailler en charbon en baie de Guantanamo (1), les forces américaines devant Santiago ne comprennent donc plus que le croiseur-cuirassé Brooklyn, les cuirassés Texas, Oregon, Iowa et Indiana ainsi que les yachts armés Vixen et Gloucester, tous placés sous les ordres du propre second de Sampson, le commodore Winfield Schley.

Pour Cervera, convaincu que la chute de Santiago est désormais inéluctable, l'occasion est trop belle de sortir enfin de la rade, non pas pour affronter l'US Navy en mer, mais bien pour tenter de lui échapper !

C'est donc à Schley que va échoir le privilège de mener la grande bataille navale dont Sampson rêvait depuis des semaines, et vers laquelle, alerté par le début de la canonnade, il se précipite à présent, mais en vain, de toute la vitesse dont son New-York est capable…

(1) sur ces navires chauffant au charbon, le ravitaillement, opéré au moyen de sacs, ne pouvait s'effectuer qu'à quai, ou au mouillage dans une baie très calme

Aucun commentaire: