L'Olympia, navire-amiral de George Dewey à la Bataille de Manille |
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Manille, 1er mai 1898
Mais
bien avant l'explosion du Maine en rade
de Santiago, bien avant que la flotte
américaine de l'Atlantique ne rencontre son homologue ibérique, le Ministère de
la Guerre américain s'est souvenu de l'existence, dans le Pacifique, d'une
importante colonie espagnole - les Philippines
- qui, elle aussi en révolte contre la métropole, ne demande pour ainsi dire
qu'à changer de mains.
En
décembre 1897, Washington a donc expédié à Nagasaki
(Japon) un véritable homme à poigne :
l'amiral George Dewey, avec pour
mission de tirer le meilleur parti possible de la petite flotte américaine du
Pacifique qui, outre l'Olympia (C-6) -
navire-amiral - comprend trois autres croiseurs et quelques canonnières.
Et de
fait, poussant l'entraînement au maximum, Dewey est fin prêt lorsque, le 26
avril 1898, un télégramme de son gouvernement lui apprend l'ouverture
officielle des hostilités avec l'Espagne.
Sans
perdre une minute, il décide de mettre le cap sur Manille, où il arrive le 1er mai et y surprend la flotte espagnole
toujours au mouillage, sans aucune protection, et nullement préparée à se
battre !
L'affaire
tourne aussitôt à l'exécution : en seulement deux passes, et comme à
l'exercice, les croiseurs et les équipages parfaitement entraînés de Dewey
liquident tous les bâtiments de l'amiral Patricio
Montojo, mettant 171 coups au but et tuant ou blessant près de 400
hommes, en ne souffrant eux-mêmes que d'une quinzaine d'impacts et une dizaine
de blessés.
Le
temps de mettre sur pieds un corps expéditionnaire, puis de l'acheminer depuis San Francisco, et voilà les Philippines toutes
entières qui tombent dans l'escarcelle de Washington, avec la capitulation de
Manille, le 13 août suivant…
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