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| Pascual Cervera y Topete : attaquer, mais avec quoi ? |
… mais
si l'on s'agite beaucoup, et totalement en vain, sur toute la côte Est, tout
est néanmoins mis en œuvre pour doter la Navy
des meilleures capacités opérationnelles possibles.
Et
puisque le cuirassé Oregon se trouve sur
la côte Ouest, on va, toutes affaires cessantes, le rapatrier à l'Est par le Cap Horn, et réaliser par là-même un premier
exploit puisque l'affaire ne prend finalement que 66 jours, performance
exceptionnelle pour cette époque où les navires ne chauffent qu'au charbon.
Avec
l'Oregon, la flotte de l'Atlantique
dispose à présent de cinq cuirassés, d'une dizaine de plus petits bâtiments,
mais aussi, et surtout de plusieurs milliers de marins qui, contrairement à
leurs futurs adversaires espagnols, sont bien entraînés et brûlent véritablement
du désir d'en découdre au plus vite !
Dans le camp d'en
face, justement, l'amiral Pascual Cervera y Topete a appareillé de Cadix avec cinq croiseurs et un seul cuirassé,...
ce qui n'est guère en regard de la tâche que lui a assigné son gouvernement,
pour qui il importe de détruire la base américaine de Key West (Floride), puis
de tenir toute la côte Est sous le blocus espagnol (!)
En
vérité, cet objectif est tellement irréaliste que Cervera, plutôt que de
cingler immédiatement vers les côtes de Floride, préfère plutôt mettre le
cap... sur les îles portugaises du Cap Vert,
histoire sans doute de se donner le temps de la réflexion, ou de ramener les
dirigeants espagnols à une meilleure compréhension de la situation…
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