… aujourd'hui
encore, la véritable cause de l'explosion du Maine
en rade de Santiago reste un mystère mais
qu'importe : la Presse américaine, et en particulier les journaux de William Randolf Hearst et Joseph Pulitzer, s'empare de l'affaire, et
rivalisant de titres sensationnalistes, s'empresse de l'attribuer à une mine ou
une torpille espagnole.
Les relations entre
les USA et l'Espagne, déjà au plus bas, sombrent aussitôt dans les abîmes,… à
l'image du vieux cuirassé et de ses marins, qu'il importe à présent de venger
au plus vite, et à n'importe quel prix, en déclarant la guerre à la Spanish Brute, ce
que le Congrès ratifie le 19 avril suivant l
Une immense océan
séparant les deux adversaires, cette guerre ne peut évidemment être que navale.
Sur le
papier, les petites marines de guerre des deux pays sont à peu près
équivalentes,... sauf que les États-Unis sont en plein essor, et l'Espagne en
pleine décadence, et que la puissance économique et industrielle des premiers
est incomparablement supérieure à celle de la seconde.
Ironiquement,
ce sont pourtant les Américains
qui s'inquiètent le plus de l'arrivée d'une hypothétique flotte espagnole : sur
toute la côte Est, les citoyens exigent des mesures de défense et réclament "des canons partout et des mines dans tous les
estuaires ou dans toutes les rades de la côte"
Pour
les calmer, le Ministère de la Guerre n'a alors d'autre choix que de ressortir
des arsenaux quantités de vieux canons qui y rouillent paisiblement depuis la
fin de la Guerre de Sécession, et de les
installer devant des ports qui ne verront jamais surgir le moindre cuirassé ou
croiseur espagnol...
1 commentaire:
En Europe, la presse et l'opinion n'étaient pas forcément dupe des gesticulations de la presse de Randolph Hearst (le Rupert Mutrdoch de l'époque) .
L'humoriste Alphonse Allais avait pondu un jeu de mots bien dans sa manière qui avait fait le tour de Paris : Maine et Gloire..? Chef Lieu ...Danger!!!
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