soldats américains, devant des cadavres d'Allemands gelés, janvier 1945 |
… placer Josef "Sepp" Dietrich à la tête de la VIème Armée, considérée comme le fer de lance de cette offensive vitale pour le Reich, fut à l’évidence une erreur, dont Hitler seul porte la responsabilité.
La "volonté" et le courage personnel de Dietrich ne furent jamais en cause, mais en se retrouvant propulsé à la tête d’une Armée et non plus d’une division, ce dernier avait visiblement frappé de plein fouet le Principe de Peter : face aux défenses érigées par les Américains sur et autour de la Crète d’Elsenborn, Dietrich se contenta en effet de lancer, jour après jour, des attaques frontales plus brutales et inefficaces les unes que les autres, sans donner à aucun moment l’impression qu’il pourrait réussir.
L’opiniâtreté des Américains à résister, et à ne pas céder un pouce de terrain, avait certes été gravement sous-estimée - les Allemands méprisaient volontiers cette US Army trop souvent composée de Juifs et de Nègres - mais on peut néanmoins affirmer qu’à la place de Dietrich, un officier de carrière comme Manteuffel aurait obtenu de meilleurs résultats.
Hitler, du reste, avait lui-même fini par le reconnaître implicitement, en privant Dietrich de ses deux divisions de Panzers de réserve pour les confier à Manteuffel, qui certes avançait beaucoup plus lentement que prévu, mais avait au moins le mérite de continuer à avancer.
Le dossier de Manteuffel fut pourtant loin d’être sans tache, en particulier devant Bastogne, lorsque, lui aussi victime du syndrome des sur- et sous-évaluation chroniques, il estima être en mesure de prendre la ville avec ses seules divisions d’Infanterie, et expédia donc au loin, vers la Meuse, ses divisions blindées qui, si elles avaient été immédiatement mises en œuvre, auraient certainement privés le général McAuliffe d’une répartie historique…
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