la vache, la neige,... et le tank américain |
… personne, parmi les généraux combattant à l’Ouest, n’avait contesté les arguments qui militaient en faveur d’une offensive à cette période de l’année, et en cet endroit bien précis du Front
Mais le problème, avec Hitler, c’était sa tendance à surestimer largement le potentiel de ses troupes, et à sous-estimer tout aussi largement non seulement celui des troupes adverses mais aussi les inévitables problèmes liés à la météo ou à la nature du terrain à traverser.
Cette tendance était déjà manifeste lors de Barbarossa, à l’été 1941, lorsqu’il n’avait par exemple vu aucune incongruité dans le fait de partir en guerre avec seulement 2 800 avions… c-à-d moins que lors de la Campagne de France, un an auparavant !
Et cette tendance était devenue de plus en plus dramatique au fil des mois, et des revers. Pour Hitler, la "volonté', la sienne et celle de cette "race supérieure" qu’était le peuple allemand, pouvait en effet surmonter tous les obstacles, qu’il s’agisse des distances, du froid, de la boue, de la neige ou, tout simplement, de la supériorité numérique de l’ennemi.
Mais la "volonté' ne pouvant malheureusement triompher de la simple et dure épreuve des faits, le Führer en était tout simplement venu, à la fin de la guerre, à ne même plus voir ou écouter les faits qu’on lui présentait : lorsque Guderian, le 9 janvier 1945, lui avait expliqué que les Soviétiques allaient, d’ici quelques jours, lancer une offensive avec… dix fois plus de tanks, de canons, d’avions et d’hommes que n’en alignait l’Allemagne sur le Front de l’Est, Hitler avait refusé d’y croire, refusé de l’écouter, et plutôt considéré que le responsable de ce rapport "aberrant" "devrait immédiatement être enfermé dans un asile d'aliénés"…
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