La Ligne Siegfried : une défense illusoire... |
… Adlerhorst, Bad Nauheim, 15 janvier
Au soir du 14 janvier, l’État-major, qui ne se nourrit guère d'illusions sur la véritable capacité de la Ligne Siegfried à constituer une ligne de défense efficace, réclame le repli des divisions survivantes derrière le Rhin
Mais Hitler refuse : le pari ardennais est un échec, certes, mais puisque les troupes se sont élancées depuis la Ligne Siegfried, il ordonne qu'elles s'en retournent là-bas et nulle part ailleurs : ainsi, et avec le talent qu'on lui connaît, le docteur Goebbels sera peut-être en mesure de présenter la chose comme une sorte de "retour à la normale après une fructueuse opération militaire" plutôt que comme l'aveu d'une cinglante défaite...
De toute manière, il n'est déjà plus question de cela dès le lendemain : au lieu de l'annonce de la Chute de Strasbourg, que le Führer espère encore, c'est une toute autre nouvelle qui lui parvient : à l'Est, et comme l’avait prévu Guderian, l’Armée rouge a en effet fait voler en éclats les trop faibles lignes de défense allemandes, et menace à présent de se déverser, tel un raz-de-marée, dans toute la Prusse orientale !
Sans attendre, Hitler décide d’abandonner le bunker de l’Adlerhorst, où il réside depuis un mois, et de regagner un autre bunker : celui de la Chancellerie de Berlin.
Il n’en sortira plus…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire