Parachutage de ravitaillement dans les Ardennes |
... Bastogne, 23 décembre, 12h00
Le lendemain, soit avec près d'un jour de retard sur l'horaire prévu, les premiers Dakota font finalement leur apparition dans le ciel de Bastogne.
Durant tout l'après-midi, puis la journée du lendemain, plusieurs centaines d'appareils vont ainsi livrer des milliers d'obus mais aussi des fournitures médicales, des rations, et tout le nécessaire pour ravitailler la garnison assiégée.
Dans le même temps, bombardiers et chasseurs-bombardiers se relaient pour pilonner les lignes d'un ennemi qui, pourtant, ne montre aucun signe de faiblesse, menaçant même, à plusieurs reprises, d'effectuer une percée décisive.
Si ceux qui sont déjà morts n'ont plus grand-chose à redouter, il en tout autrement des blessés, que l'on soigne comme on peut, et où on peut.
"A peine aviez-vous soulevé la toile de parachute qui servait de porte que vous pouviez sentir la gangrène", écrira un médecin américain. (...) "les hommes mouraient comme des mouches. Ils étaient là depuis dix jours" (1)
Au soir, alors que les combats font rage, McAuliffe n'a d'ailleurs pas d'autre choix que d'abandonner les positions les plus exposées afin de raccourcir ses lignes...
Bastogne tient toujours mais personne, civil ou militaire, ne sait pour combien de temps encore...
(1) Piketty, op cit, page 130
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