McAuliffe (à droite) et Patton, qui vient de le décorer, 28 décembre 1944 |
… né en 1898, Anthony McAuliffe est un petit homme trapu qui, à la 101ème Aéroportée, où il est responsable de l’Artillerie divisionnaire, s’est bâti une solide réputation de compétence et d’efficacité.
Rien ne le destinait pourtant à entrer dans la légende, ni même à commander un jour cette même 101ème, mais en ce 18 décembre 1944, le commandant en titre, le général Maxwell Taylor, est aux États-Unis, son second en Angleterre avec une quinzaine d’autres officiers, et le chef d’État-major de la Division… s’est suicidé la semaine précédente !
C’est donc par hasard, ou plutôt par défaut et parce qu’il était le plus haut gradé disponible au soir du 17 décembre, que McAuliffe s’est retrouvé propulsé à la tête d’une des plus prestigieuses unités de l’Armée américaine.
Et le hasard ne s’arrête pas là, puisqu’en s’arrêtant à Bastogne, McAuliffe, qui précède ses hommes de plusieurs heures, ne sait toujours pas que c’est ici, plutôt qu’à Werbomont (1), que le général Bradley a finalement décidé d’envoyer sa Division !
Comme prise de commandement, on a déjà vu mieux, et surtout plus facile, d’autant qu’à Bastogne-même, le général Middleton, sur le départ, ne sait pas à qui confier le commandement de la place !
(1) le choix définitif de Werbomont (pour la 82ème) et de Bastogne (pour la 101ème) a été effectué après le départ de ces deux divisions pour la Belgique
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