A 03h30, les quelque 1 200 parachutistes du lieutenant-colonel Friedrich von der Heydte sont largués sur le plateau des Hautes Fagnes, au nord de Malmedy.
Depuis les pertes catastrophiques encourues en Crète - ce "tombeau du parachutisme allemand" sur lequel nous reviendrons dans une chronique ultérieure - Hitler s’était pourtant juré de ne plus jamais recourir à ce genre d’opérations au résultat par trop incertain et dans tous les cas bien trop coûteuses en matériel et en vies humaines.
Mais vu la situation actuelle, le Führer n’a eu d’autre choix que d’accepter tous les risques, et d’autant plus que la mission des paras de von der Heydte est de la plus haute importance puisqu'ils doivent, comme nous l’avons vu, protéger l’aile droite de la VIème Armée de Dietrich contre l’arrivée éventuelle de renforts américains venus du Nord.
Mais si le largage de plus d’un millier de parachutistes de jour et par beau temps constitue déjà une gageure en soi, le faire de nuit, dans des conditions météorologiques exécrables, et avec des équipages aussi inexpérimentés que ceux de la Luftwaffe de cette fin de guerre, relève du saut dans l'inconnu, pour ne pas dire de la mission impossible !
Et de fait, au grand désespoir de von der Heydte, et de tout l'État-major allemand, les paras, mais aussi tout leur équipement, se retrouvent aussitôt dispersés sur plusieurs dizaines de kilomètres carrés, donc pas du tout à même de mener rapidement quelque action militaire que ce soit…
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