soldats allemands près de Poteau, et devant un M8 Greyhound capturé, 18 décembre 1944 |
Côté américain, personne, et surtout pas le haut-commandement, n’est encore parvenu à se faire une idée exacte de la situation... et de la véritable gravité de la menace qui pèse sur les troupes engagées dans les Ardennes
En revanche, Honsfeld, Clervaux, Echternach et, surtout, Saint-Vith sont toujours américaines, les G.I.’s présents sur place s’accrochent finalement mieux qu’espéré en pareille circonstance, et trois divisions, dont deux blindées, sont déjà en route pour les soutenir.
Côté allemand, on peut certes se féliciter des premiers succès remportés sur le terrain au point-même, parfois, d’estimer, comme Hitler, que "sur le Front Ouest, le vent a enfin tourné en faveur du Reich" (1)
Pour autant, l’offensive accuse déjà plusieurs heures de retard sur l’horaire prévu, ce qui s’explique au moins autant par la résistance des Américains que par la nature difficile du terrain ardennais,... ou la trop grande fragilité de ponts pas du tout conçus pour supporter des tanks de 40 à 70 tonnes.
De tels aléas sont naturellement inévitables en temps de guerre, et avaient du reste été anticipé par l’État-major, mais c’est la manière de les surmonter qui pose aujourd’hui problème : n’en déplaise à Hitler, les soldats allemands de décembre 1944, souvent beaucoup plus jeunes ou alors beaucoup plus vieux que leurs devanciers, ne sont plus les conquérants habiles, endurants et très réactifs, des premières années du conflit…
(1) Piketty, op. cit. page 60
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