les Allemands disposaient d'une supériorité écrasante : restait à l'utiliser... |
... Adlerhorst, Bad Nauheim, 11 décembre 1944.
Contraint, suite à l'avancée des troupes soviétiques, d'abandonner son Q.G. de campagne de Rastenburg (Prusse Orientale) où il vient de passer l'essentiel de la guerre, Hitler a transféré son État-major à l'Adlerhorst, le "nid d'aigle" (1)
C'est là, dans ce vaste complexe d'abris bétonnés construits dans le plus grand secret près de Kransberg (Hesse), qu'il va personnellement superviser le déroulement de Wacht am Rhein, dont il a approuvé la version finale quatre jours auparavant.
Dans la nuit du 13 au 14 décembre, puis encore la nuit suivante, les unités prévues pour l'attaque se mettent lentement en place.
La première vague comprendra environ 200 000 hommes, ainsi qu'un millier de chars et de canons automoteurs soutenus par près de 2 000 canons de divers calibres. Mais une deuxième vague, forte d'une cinquantaine de milliers d'hommes et de plusieurs centaines de tanks, est déjà prête à prendre la relève, tandis que d'autres unités pourront également être appelées en renfort si nécessaire.
Pour la première fois depuis longtemps, Wehrmacht et Waffen-SS vont donc bénéficier d'une supériorité écrasante sur leur adversaire, qui ne dispose guère que de quelque 80 000 hommes, à peine épaulés par 300 à 400 blindés sur lesquels il faut à présent s'attarder quelque peu...
(1) l'Adlerhorst de Kransberg ne doit pas être confondu avec la bien plus modeste, mais beaucoup plus connue Kehlsteinhaus, cet autre 'ni d'aigle" bâti dans les Alpes bavaroises, à proximité immédiate du Berghof, résidence privée d'Hitler.
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