Dubitatif face à une attaque allemande, Patton avait néanmoins prévu un plan B |
… de l’analyse des informations qui lui sont parvenues, le colonel Benjamin Dickson, chef du Renseignement de la 1ère Armée américaine, en est en effet arrivé à la conclusion que les Allemands s’apprêtent bel et bien à lancer, d’ici la fin décembre, une vaste offensive dans la région d’Aachen.
S’il se trompe sur le lieu, Dickson a au moins raison sur la date, et l’intention, mais personne, au sein de l’État-major du général Courtney Hodges, ne lui prête la moindre attention.
Son homologue auprès de la 3ème Armée américaine, le colonel Oscar Koch, a davantage de succès : devant les arguments que ce dernier lui présente, le grand George Patton demeure certes dubitatif, mais du moins, dans son cas, prend-il la précaution de faire réaliser par son État-major une sorte de plan B, un plan "au cas où...", un plan qui prévoit de faire pivoter de 180 degrés l’axe d’attaque prévu de la 3ème Armée - c-à-d, si nécessaire, de la faire remonter rapidement vers le Nord - et une précaution qui vaudra bientôt son pesant d’or.
Mais n’anticipons pas car, dans l’intervalle, le nœud du problème c’est que dans les Ardennes, c-à-d entre la 1ère Armée d’Hodges et la 3ème de Patton, il n’y a pas grand-chose !
En cet automne de 1944, sur les 69 divisions dont les Alliés disposent en Europe, six seulement sont stationnées dans les Ardennes, sur un Front qui s’étend de Monschau au Nord au Grand-Duché de Luxembourg au Sud, soit sur quelque 149 kilomètres…
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